Dix jours après le meurtre d'un sapeur-pompier de Paris par un déséquilibré, le général Jean-Claude Gallet s'est adressé aux 8. 500 pompiers de la Brigade pour dénoncer le défaut d'information et de coordination avec le SAMU.
"Une société qui ne protège pas ses anges-gardiens est vraiment malade", dans un mail envoyé au 8.500 pompiers de Paris, le général Jean-Claude Gallet, leur patron a partagé sa colère suite à la mort de l'un des siens, "le sapeur-pompier de Paris (...) n'est pas là pour être le punching-ball d'une violence irrationnelle, voire d'une haine". Le 4 septembre, Geoffroy Henry était tué à Villeneuve Saint-Georges dans le Val-de-Marne par un déséquilibré qu'il était venu prendre en charge. Le général Gallet fait dans son courrier le récit de l'agression. Alors que Geoffroy Henry s'apprêtait avec son co-équipier à emmener la victime à l'hôpital, celle-ci a prétexté avoir oublié sa carte vitale et est retourné dans sa maison. Dans la cuisine, l'individu a saisi un couteau et poignardé les deux pompiers.
Selon le patron des pompiers, l'équipage requis par le SAMU ce soir-là ne disposait des informations nécessaires concernant la dangerosité de l'individu. Il appelle à "aller vers des plate-formes uniques de réception des appels"."faible communication entre les acteurs de l'urgence".
C'est aussi le constat de Patrick Pelloux, médecin urgentiste. "Je suis d'accord avec le coup de gueule du général des sapeurs-pompiers de Paris", explique-t-il. "On a un problème sur l'urgence psychiatrique, les centres médicaux psychologiques sont débordés (...) et ça retombe sur les services des urgences et sur les sapeurs-pompiers".
En quatre ans, le nombre de soldats du feu agressés lors d'interventions a doublé à Paris et en petite couronne. 84 en 2014, 160 au 31 août 2018.