Une étude vient contredire les clichés sur les entrepreneurs des zones urbaines sensibles (ZUS). "Non, les créateurs d'entreprises dans les quartiers sensibles ne sont pas des chômeurs en mal d'activité. Non, leurs sociétés ne sont pas plus petites que les autres".
"Jeunes, diplômés et actifs lors de la création de leur entreprise. Ce ne sont pas des chômeurs qui créent leur emploi", constate une étude intitulée "Entreprendre dans les quartiers", réalisée par Bpifrance et le cercle de réflexion Terra Nova.
Dans le détail, 53% de ces chefs d'entreprises ont moins de 40 ans, 73% ont au moins le baccalauréat et 84% étaient actifs au moment de la création de leur société.
Les femmes dirigeantes, en revanche, sont plus rares que dans le reste du pays.
Des PME de plus de 10 personnes
La taille et les secteurs d'activité des 76.000 entités de la base du cabinet Altarès étudiées contredisent également le cliché de la micro entreprise (2 ou 3 salariés) offrant surtout des services aux particuliers. Les PME employant plus de 10 personnes sont plus représentées dans les ZUS (10%) que dans la moyenne nationale (2%).Le principal domaine d'activité est le service aux entreprises, même si souvent à faible valeur ajoutée, comme le gardiennage ou le nettoyage.
Particularité de cet entrepreneuriat: il s'appuie sur un écosystème local très solidaire. Exemple avec Mathieu Caillaud et Emmanuelle Hunzinger