Antennes-relais : "Les dernières zones blanches vont êtres couvertes dans les prochains mois"

Les zones blanches ne concernent pas uniquement des zones très reculées, loin de la région parisienne. Pour lutter contre les problèmes de couverture numérique, une antenne 4G vient d’être installée à Guillerval, en Essonne. Mais qu’en est-il du reste de l’Île-de-France ?

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Haut de 30 mètres, le pylône en métal a été transporté en hélicoptère avant d’être assemblé sur place, morceau par morceau. L’implantation d’une antenne-relais de téléphonie et d’internet mobile ce jeudi à Guillerval, à proximité d'une zone boisée, a attiré plusieurs habitants, venus filmer la scène. La structure, qui doit bénéficier aux 828 administrés de la commune, devrait être active d’ici juin.

Jusqu’ici, les habitants avaient du mal à se connecter à internet ou même à passer un coup de fil. "Pendant des années, quand je voulais téléphoner avec mon portable, j’allais dans la rue et je la remontais pour pouvoir capter", raconte l’un d’entre eux. "Pour internet, c’est encore pire parce qu'on capte par la box 4G. On est vraiment dépendant du signal de l’antenne mobile", explique un autre homme.

Daniel Siret, le maire de Guillerval (divers droite), était lui aussi contraint de sortir de chez lui pour espérer avoir une bonne connexion. "Il y a eu quelques petites revendications de la part de gens qui contestent l’emplacement de l’antenne, mais sinon tout s’est bien passé", indique l’édile à propos de l’implantation du pylône. "On est mal situé dans la vallée. Donc on est très mal desservi", ajoute-t-il.

En Essonne, 21 autres zones blanches prioritaires sont identifiées au total. Soit un total de 33 000 habitants concernés. "Oui, il y a encore des zones blanches, y compris en Essonne, mais de moins en moins, explique François Durovray, le président LR du conseil départemental. On y travaille, parce que nous estimons que la téléphonie mobile est aussi importante que l’eau et l'électricité il y a un siècle. Le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous. Donc c’est important d’aller dans les zones rurales, dans les petits villages."

L’installation de l’antenne-relais à Guillerval prend place dans le cadre du New Deal Mobile : un accord entre les opérateurs et l'État, lancé en 2018 pour tenter de résorber la fracture numérique. Les opérateurs Orange, Bouygues Telecom, Free Mobile et SFR ont pour mission de construire chacun au moins 5000 nouveaux sites 4G sur l’ensemble du territoire d’ici 2026, dans des zones arrêtées par les pouvoirs publics. Et si la région parisienne n’avait pas bénéficié de la précédente convention signée, l’Île-de-France est cette fois-ci bel et bien concernée.

Des zones blanches prioritaires sélectionnées par les élus locaux avec les opérateurs

"Il y a dans notre pays, et c’est heureux, des obligations qui sont fixées aux opérateurs par le gendarme des télécommunications. Après, c'est aux élus locaux de déterminer avec les opérateurs les zones blanches qui vont être couvertes", indique François Durovray. "Aujourd’hui il y a une feuille de route tracée avec les opérateurs. Les dernières zones blanches vont être couvertes dans les prochains mois. Mon boulot, aujourd’hui, c’est d’être vigilant pour que les opérateurs respectent leurs engagements. Mais les engagements sont pris", souligne l’élu.

Surfaces en 4G, zones couvertes par les différents opérateurs… Il est possible de visualiser l’évolution de la couverture internet mobile, département par département, via différents graphiques sur le site de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep).

L’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) propose également une carte interactive pour observer un état des lieux du déploiement des antennes relais 2G, 3G, 4G et 5G, par bande de fréquences et par opérateur.

Selon l’ANFR, au 1er avril 2022, plus de 60 000 sites de réseaux mobiles sont autorisés en France. Dans le détail, on compte près de 33 000 sites 5G autorisés au niveau national, dont plus de 24 000 déclarés comme étant opérationnels. La quasi-totalité d’entre eux concernent des sites préexistants, "déjà utilisés par les technologies 2G, 3G ou 4G" d’après l’autorité.

Pour avoir une idée du déploiement des réseaux mobiles au niveau local, il est aussi possible de passer par le site Cartoradio.fr. On peut y observer les sites autorisés par l’ANFR.

Seine-et-Marne, Essonne, Val-d'Oise… En Île-de-France, plus d’une trentaine de pylônes 4G doivent être installés d’ici 2023.

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