Au centre de secours de Brétigny-sur-Orge (Essonne), qui compte 53 sapeurs-pompiers, près d’un tiers des personnels sont arrêtés en raison du coronavirus. 13 cas positifs ont été recensés.
Comment expliquer une telle propagation du virus ? Au centre de secours de Brétigny-sur-Orge, en Essonne, un tiers des pompiers sont en arrêt maladie en raison de la Covid-19. Le lieutenant Sébastien Vinatier, chef du centre, explique à France 3 Paris IDF avoir été informé "au 1er janvier" du premier cas, qui était de garde les 27 et 30 décembre : "Le personnel en question a été placé tout de suite en isolement, et depuis il n’est pas revenu. Et puis dans le week-end, d’autres cas se sont présentés."
"Dès lundi matin, on a pris des mesures en renforçant les procédures de ventilation et de désinfection, poursuit le chef du centre de secours, qui rappelle que le port du masque est obligatoire sur le site. On a interdit l’accès au centre à tous les personnels qui n’étaient pas de garde, ainsi qu’à toutes les personnes extérieures au service. Et ensuite on a lancé une campagne de tests systématiques pour tous les personnels qui viennent à la garde le matin, depuis mardi dernier."
On a été surpris du fait que ça aille aussi vite
13 cas positifs ainsi que 6 cas contacts, actuellement en isolement, ont été recensés d’après le lieutenant Sébastien Vinatier. Le centre compte au total 53 sapeurs-pompiers, professionnels et volontaires.
"On a procédé à des renforcements sur les centres limitrophes pour pouvoir nous aider en cas de besoin"
"On a été surpris du fait que ça aille aussi vite, raconte le lieutenant. Maintenant l’expliquer… On ne peut pas dire si ça vient tout de l’intérieur du centre, ou tout de l’extérieur. C’est très compliqué, et tous ces résultats relèvent aussi du secret médical. On ne sait pas avec qui les gens sont en contact à l’extérieur."
Face à autant d’arrêts maladie, le site – actuellement toujours en service – va-t-il fermer ? "Pour l’instant la décision n’est pas encore prise", indique le chef du centre de secours. "On a procédé à des renforcements sur les centres limitrophes pour pouvoir nous aider en cas de besoin", précise-t-il.
A la demande des organisations syndicales, un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire est organisé ce lundi après-midi. Les syndicats se demandent pourquoi le centre n'a pas été fermé. Autre point qui sera débattu : la recherche d’un responsable de la propagation du virus au sein de la caserne par la direction. De son côté, la CGT affirme que la vie en communauté est la seule explication possible à une propagation si rapide.