Une information judiciaire a été ouverte à Paris un an après le suicide d'une adolescente de 13 ans. La jeune fille avait laissé une lettre dans laquelle elle déclarait être victime de harcèlement dans son collège.
Elle s'appelait Marion, elle avait 13 ans. Elle était scolarisée au collège Jean-Monnet à Briis-sous-Forges dans l'Essonne. Avant de mettre fin à ses jours en février 2013 elle avait écrit une lettre aux élèves de sa classe dans laquelle elle disait avoir été victime d'insultes et de menaces.
Ses parents ont déposé deux plaintes à la gendarmerie et au Parquet d'Evry. En novembre ils ont déposé à Paris une nouvelle plainte contre X pour "violences", "menaces de mort" et "provocation au suicide", et pour "homicide involontaire", "omission de porter secours". Cette fois elle a été déposée avec constitution de partie civile afin qu'un juge d'instruction se saisisse du dossier.
Une information judiciaire a donc été ouverte jeudi 13 février, un an jour pour après le suicide de la jeune fille. Selon Me David Père "Il est important pour les parents qu'un juge d'instruction ait été nommé pour conduire l'enquête." "Mes clients mènent non seulement ce combat pour Marion, mais aussi pour toutes les familles qui ont des enfants qui ont subi du harcèlement", a-t-il poursuivi." "Un tel comportement ne peut rester impuni."
En novembre, la mère de l'adolescente avait réclamé des "sanctions contre les harceleurs". Elle estime que les institutions doivent prendre conscience
qu'il se passe des choses très graves au sein des établissements scolaires. Dans un courrier à l'attention du ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon, les parents de Marion avaient pointé des "dysfonctionnements" au sein du collège.
"Le calvaire vécu par Marion n'est pas un cas isolé", affirmaient-ils.
Un élève sur 10 serait victime de harcèlement
Une campagne contre le harcèlement à l'école a été lancée en novembre dernier par le ministre de l'Education Vincent Peillon car les chiffres sont inquiétants : 40% des élèves disent avoir été victimes d'une agression ou méchanceté en ligne. Vol de goûter, moqueries, insultes, brimades ou menaces, ce harcèlement peut aller jusqu'aux coups, au racket ou aux violences sexuelles. Un phénomène amplifié par l'utilisation des nouvelles technologies de communication et qui se poursuit donc en dehors des établissements scolaires
Consulter le site de la campagne "Agir contre le harcèlement"