La fronde contre la nouveaux rythmes scolaires continue. La maire de de Janvry (Essonne) doit déposer un recours auprès du Conseil d'Etat pour demander l'arrêt de cette réforme.
Dans ce village de 600 habitants, situé dans l'ouest de l'Essonne, la mobilisation contre la réforme des rythmes scolaires ne faiblit pas.
Depuis la rentrée dernière la commune refuse tout simplement de l'appliquer. Déjà en octobre 2013 le conseil municipal avait voté une délibération intitulée "Rythmes scolaires : c'est non!". Le maire Chrisitian Schoettl (NC) avait même appelé à la "désobéissance civile" contre la réforme.
La préfecture de l'Essonne avait alors saisi le tribunal administratif de Versailles pour faire annuler cette décision. Mais elle avait renoncé à poursuivre la commune, dans "une volonté d'apaisement" selon le ministère de l'Education.
Mais depuis la commune ne désarme pas. Christian Schoettl a déclaré à l'AFP : "La commune de Janvry déposera un recours au Conseil d'Etat contre le refus du premier ministre d'abroger le décret sur les rythmes scolaires dans les prochains jours". Selon l'édile, la réforme des rythmes scolaires bafoue le principe de libre administration des communes. "Nous allons faire la démonstration que le décret a des défauts de légalité", a-t-il ajouté.
Selon lui, 2.500 communes ont, comme Janvry, délibéré pour refuser de mettre en place la réforme. "Nous ne voulons pas être récupérés par qui que ce soit. Ce n'est pas une mesure anti-gouvernementale d'opposition, mais de bon sens", a-t-il dit.
La réforme des rythmes scolaires, qui marque le retour à la semaine de 4,5 jours en primaire, est effective depuis cinq mois dans 17 % des communes. Elle doit en principe s'appliquer partout ailleurs à la rentrée 2014.