Évry-Courcouronnes, berceau de l’Art du déplacement, fête les 20 ans du film "Yamakasi"

A l’occasion du vingtième anniversaire de la sortie du film "Yamakasi : les samouraïs des temps modernes", la ville d’Évry a décidé d’organiser un événement qui se déroulera durant la semaine afin de faire découvrir et mieux faire connaître la discipline de l’Art du déplacement.

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Le film Yamakasi : les samouraïs des temps modernes fête (déjà) ses 20 ans. Produit par Luc Besson et réalisé par Ariel Zeitoun, il raconte l’histoire d’une bande de jeunes athlètes banlieusards aux parcours différents mais qui ont un point commun : leur passion pour l’Art du déplacement (ADD). Une discipline artistique et sportive pouvant parfois se révéler risquée. Ils bravent tous les dangers, escaladent des immeubles, effectuent des sauts vertigineux de toits en toits. "Avale le béton avant qu’il ne t’avale". Tel est leur mot d’ordre.

Le film a eu un succès tel qu’il a démocratisé et exporté la discipline à travers le monde. Et bien qu’une grande partie ait été tournée dans la ville de Choisy-le-Roi – dans le Val-de-Marne – c’est à Évry-Courcouronnes (Essonne) que l’Art du déplacement rapide est né dans les années 1990. Élément important : l’ADD ne doit pas être confondu avec d’autres disciplines pourtant similaires telles le Parkour ou le Free-Running, qui en sont des dérivées. Elles ont "une philosophie différente de celle de l’ADD", comme l’explique François Terrien, porte-parole de l’association Art du déplacement Academy Évry, pratiquant de la discipline depuis une vingtaine d’années et qui l'enseigne depuis plus de dix ans.

Événement toute la semaine

Vingt ans, ça se fête, même pour un film. "Les Yamakasi font partie de notre culture patrimoniale. Cela se fête et se commémore comme n’importe quel patrimoine", explique Stéphane Beaudet, maire (sans étiquette) d’Évry-Courcouronnes et président de l’Association des maires d’Île-de-France (AMIF). Pour marquer le coup, l’association Art du déplacement Academy Évry en association avec la municipalité ont transformé la commune en un "village Yamakasi" du lundi 19 au dimanche 25 et organisent tout un événement autour des 20 ans du film mais aussi de la pratique de l’ADD. "L'idée est de faire connaître aux Evryiens une pratique qui est née chez eux, et qui ne le savent peut-être pas", précise François Terrien.

L’art du déplacement fait évidemment partie du patrimoine culturel de la ville d’Évry-Courcouronnes

Stéphane Beaudet, maire d’Évry-Courcouronnes

Depuis ce lundi et jusqu’au vendredi 23 juillet, une semaine d’initiation a lieu dans différents quartiers de la ville. Des ateliers sont mis en place pour les jeunes accueillis en centre de loisirs et dans les équipements de proximité de la ville. Des exercices se font en plein air. Idéal par le temps ensoleillé présent actuellement sur la région. Pour les plus jeunes par exemple, les coachs de l’association leur apprennent les mouvements de base, à faire des petits sauts de précisions – d’une distance d’environ un mètre sur des petites plaques de bois posées au sol –, et travailler l’équilibre. Le matin, ces ateliers sont exclusivement réservés aux jeunes Évryens des centres de loisirs. L’après-midi, c’est en accès libre. "On va, à ce moment-là, démarcher les jeunes du quartier qui voudraient éventuellement essayer de pratiquer", ajoute François Terrien.

Un temps fort est prévu le samedi 24 juillet, sur la place de l'Hôtel de Ville d'Évry-Courcouronnes. Au programme : des démonstrations d’Art du déplacement, des rencontres avec des personnalités phares de la discipline, des acteurs du film Yamakasi – dont Yann Hnautra et Laurent Piémontési tous deux originaires d'Évry-Courcouronnes – et un visionnage du film en plein air. Encore faut-il que la météo, propice jusqu'à présent, joue le jeu. L'intégralité du programme est à retrouver ici.

Cet événement s’inscrit dans la lignée de celui que l’association Art du déplacement Academy Évry organise habituellement chaque été – depuis cinq ans – autour de la discipline : "Évry move". Les éditions 2020 et 2021 n’ont pas pu se tenir du fait de la crise sanitaire. "Il rassemble des pratiquants du monde entier qui venaient à Évry pour faire leur ‘pèlerinage’ autour de la pratique de l’art du déplacement ou du free-running", explique François Terrien. 

"Une philosophie de vie"

"L’art du déplacement fait évidemment partie du patrimoine culturel de la ville d’Évry-Courcouronnes", assure Stéphane Beaudet, confiant par ailleurs être "affectueusement impliqué" dans l’aventure que l’Art du déplacement représente "comme papa" et "ex-jeune". Ses enfants ont été pendant des années de fervents pratiquants de la discipline.

"À Évry, l’Art du déplacement est quasiment devenu quelque chose de génétique".

Stéphane Beaudet, maire d’Évry-Courcouronnes

"L’ADD est un produit de l’architecture locale expérimentale", poursuit Stéphane Beaudet, évoquant "l’appropriation" par les Yamakasi "de la statue de la Dame du lac, ou, à l’époque, du Quartier des Passages". Évry-Courcouronnes est une ex-ville nouvelle, composée de plusieurs dalles centrales, de murets et d’obstacles – une architecture typique des villes des années 1970 construites sur dalles. Cela a permis un développement considérable de la pratique. En d’autres termes, les pratiquants se servent de la ville dans laquelle ils grandissent et de son architecture pour s’épanouir. C'est un terrain de jeu.

L’Art du déplacement "n’est pas seulement une discipline sportive", estime l’élu local. "C’est une philosophie de vie. Elle apporte une entraide, un dépassement de soi, une responsabilité et un travail. À Évry l’Art du déplacement est quasiment devenu quelque chose de génétique. La ville est un spot mondial pour une discipline mondiale". Le mot même "Yamakasi" – qui a, à première vue, une sonorité asiatique – est en fait un mot de langue lingala (parlée majoritairement dans la région du Congo). Cela signifie "esprit fort", "homme fort" ou "corps fort". "L’ADD, c’est une pratique d’entraide et de partage", explique François Terrien, qui ajoute que "chacun peut s’y retrouver, peu importe ses qualités sportives. Ce qui compte ce n’est pas d’être le meilleur, c’est que chacun cherche sa manière de s’améliorer".

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