Faute de soignants, les urgences pédiatriques de Longjumeau sont restées fermées toute une journée

À Longjumeau, en Essonne, les urgences pédiatriques sont restées fermées samedi 13 novembre, entre 7h et 21h. Cette fermeture a été décidée en raison d'un nombre de personnel insuffisant pour assurer le service. D'autres hôpitaux de la région sont concernés par cette situation.

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La direction du groupe hospitalier Nord-Essonne est confrontée à une hausse très importante d'absentéisme des infirmières et infirmiers puériculteurs. Au planning du week-end du 13 et 14 novembre dernier, quatre infirmiers étaient notés absents le samedi et cinq le dimanche. Face à ce manque de personnel, les urgences pédiatriques de l’hôpital de Longjumeau en Essonne n'ont pas été en mesure d'ouvrir la journée du samedi entre 7 et 21 heures.

Sandrine Gelot, maire de Longjumeau reconnaît que la situation est extrêmement préoccupante. "Ça fait plus de deux mois qu’on est dans une tension extrême, chaque week-end le service fonctionne grâce à la solidarité des équipes et du coup à un moment ça craque !", explique l’élue. Sur son compte Twitter, la mairie avait relayé l'information.

Une fermeture en pleine épidémie de bronchiolite

Du côté des syndicats, on explique cette fermeture par l'épuisement général des personnels hospitaliers, conséquence de longs mois d’épidémie de la Covid-19 et d’une organisation du temps de travail problématique. "Ce niveau d’épuisement concerne tous les agents de l’hôpital sur les trois sites du groupement hospitalier" explique Nathalie Lemené, secrétaire adjointe CGT du groupe hospitalier Nord-Essonne, "Les gens sont épuisés, fatigués, il y a des agents qui viennent nous voir pour savoir comment on fait pour démissionner", ajoute-elle.

Selon la Fédération Hospitalière de France, le taux d’absentéisme à l'hôpital serait de 10 % avec pour conséquence la fermeture d’un lit sur cinq.

Des hôpitaux dans la tourmente

Fermeture de lits, manque de personnels, services en difficulté, suspension de contrats, retard des soins, surcharge de travail, pressions sur les soignants... la liste est longue.

Fin septembre, le syndicat de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (APHP), l’USAP-CGT, a alerté sur la dégradation de la situation dans les hôpitaux parisiens.

Plusieurs chefs de services et professionnels de santé de la région ont également tiré la sonnette d'alarme dans une tribune publiée dans le Monde le mardi 2 novembre 2021. L’un des signataires de cette tribune, le professeur Pierre Amarenco, chef du service neurologie de l’hôpital Bichat, dans le XVIIIe arrondissement ne cachait pas son inquiétude dénonçant une situation "catastrophique d’accès aux soins". "Mon service compte 28 lits et 24 infirmières. Sur les 28 lits, 4 sont ouverts à l’heure actuelle. Et sur les 24 infirmières, 6 sont présentes (…) c’est une catastrophe", expliquait-il, il y a quelques semaines.

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