Un homme et une femme ont été mis en examen après la découverte samedi du corps sans vie d'une femme dans un congélateur à Grigny (Essonne). Ils ont été placés en détention provisoire dans l'attente d'un débat contradictoire.
L'homme, compagnon de la victime, est mis en examen pour meurtre par concubin. Il est âgé de 47 ans et réside dans le quartier de La Grande Borne.
Il a été interpellé vendredi en possession d'une arme de poing et présentait des griffures au visage ainsi que des taches de sang sur les jambes, a indiqué le parquet d'Evry.
La femme est mise en examen pour recel de cadavre, modification d'une scène de crime et atteinte à l'intégrité d'un cadavre. Amie du compagnon de la victime, cette femme de 38 ans a eu des échanges téléphoniques avec le compagnon de la victime, après le meurtre, selon une source policière.
Le corps retrouvé dans un congélateur
La police a été alertée vendredi soir lorsque le fils aîné de la victime s'est présenté au commissariat de Juvisy-sur-Orge pour déclarer la disparition de sa mère, qu'il avait déposée la veille au soir dans le quartier de la Grande Borne.
Inquiet de ne pas avoir de nouvelles de sa mère, censée regagner son domicile dans la nuit, et incapable de la joindre sur son téléphone portable, le fils s'est rendu vendredi près du lieu où il l'avait déposée jeudi soir.
Il y a croisé un individu alcoolisé, se présentant comme le petit ami de sa mère et prétendant que cette dernière avait quitté le quartier la veille au soir après avoir commandé un chauffeur VTC.
Samedi le corps de la victime a été découvert dans un congélateur lors d'une perquisition au domicile de l'individu interpellé par la police judiciaire d'Evry.
Le maire de Grigny alerte sur le nombre de féminicides
La victime avait trois enfants, souhaitait "a priori" se séparer de lui, a indiqué ce lundi la mairie de Grigny. "Nous partageons la vive émotion de tous ceux qui l'aimaient, ses enfants, sa famille, ses amis, ses collègues et espérons que la justice fera son œuvre et que le responsable de ce féminicide sera condamné", a affirmé le maire (PCF) de Grigny, Philippe Rio, dans un communiqué.
Le nombre de féminicides a augmenté de 20 % en France en 2021 par rapport à l'année précédente, avec 122 femmes tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, selon les derniers chiffres disponibles du ministère de l'Intérieur.