Un homme de 20 ans accusé d'avoir violé en plein jour une jeune femme dans un RER D, en décembre 2011, va comparaître à partir de vendredi devant la cour d'assises de l'Essonne.
Le violeur présumé, qui avait 18 ans à l'époque des faits, aurait fait subir un long calvaire à sa victime, une femme croisée au hasard dans une rame déserte du RER. Les faits remontent au 23 décembre 2011. Ce jour-là, sur les coups de midi, une jeune femme de 22 ans est abordée par un homme au niveau de Buno-Gironville (Essonne), une station au bout de la ligne D. Ils sont les deux seules personnes à bord du wagon.
Sous la menace, il s'empare de son sac et de son portable avant de l'emmener de force dans une partie isolée de la rame. Il lui bande les yeux et abuse d'elle jusqu'au terminus de la ligne, deux stations plus loin à Malesherbes (Loiret). Selon la jeune femme, il filme toute la scène avec son portable.
Arrivé au terminus, il contraint sa victime à monter dans un autre train en direction de Paris avant de la libérer en gare de Boigneville, une station plus loin. Interpellé quelques jours plus tard par les gendarmes, il reconnaitra en partie les faits au cours de sa garde à vue. D'après les enquêteurs, le jeune homme, décrit par ses proches comme quelqu'un de très réservé mais parfois impulsif, n'a pas semblé se rendre compte de la gravité de ses actes.
Inconnu des services de police avant ces faits, il comparait jusqu'à mardi pour viol, mais également enlèvement et séquestration. En mars dernier, un homme avait été interpellé pour le viol d'une lycéenne de 17 ans dans le RER D. Quelques jours plus tard, l'agression de passagers par une vingtaine de jeunes sur cette même ligne avait relancé le débat sur l'insécurité dans les transports.
Depuis 2010, la SNCF a mis en place sur le RER D un numéro d'urgence permettant d'alerter pompiers ou gendarmes en cas de problème.