La mairie de Grigny a organisé un camp d'été pour les familles qui ne partent pas en vacances. Celui-ci constitue un véritable « bol d’air » pour les habitants et se situe près des rives d’un lac, dans le parc communal de Saint Lazare à 500 mètres du quartier de la Grande-Borne.
« A Grigny on monte on monte à poney ! Les poneys sont trop forts ! On veut monter encore ! » crient les enfants surexcités. Dans l’allée du parc communal, la file joyeuse des cavaliers retourne gaiement au camp de vacances.
Selon l’observatoire des inégalités, un enfant sur trois serait privé de vacances faute de moyens. Avec un taux de pauvreté qui atteint les 45,4% (chiffres de l’INSEE), nombreux sont les habitants de Grigny qui ne partent pas en vacances cet été.
La mairie de Grigny dans l’Essonne soutient le droit aux vacances et entend prendre l’initiative en invitant ses habitants à vivre une nouvelle expérience originale.
Sur place les enfants jouent entre les tentes, donnent à manger aux lapins, chèvres et autres animaux de la petite ferme crée pour l’occasion.
La douce odeur du barbecue chatouille les narines et installe comme une sensation de bien-être dans le campement. Le cuistot retourne les cuisses de poulet. Il est artiste peintre et travaille également pour la mairie. La salade composant le repas est préparée par les familles puis est servie sur les tables à l’extérieur.
Bien que ces vacances soient de courte durée, cette initiative mise en place par des élus de la ville permet aux habitants de sortir et de s’amuser plutôt que de rester enfermés dans les appartements de la cité.
>> Un reportage de Didier Morel et Yves Dewulf