Nathalie Kosciusko-Morizet était l'invitée de Dimanche en politique ce 6 novembre. Interrogée sur les risques de division entre les camps après le scrutin, elle a concédé qu' "il y avait une inquiétude". Elle lance un appel à la mobilisation des électeurs garante de la légitimité du vainqueur.
Comment va se passer le sprint final de la primaire de la droite et du centre ? Comment les différents camps vont pouvoir travailler ensemble après une campagne relativement violente ? Les résultats peuvent-ils être contestés ?
Appel à la mobilisation
Nathalie Kosciusko-Morizet était l'invitée de "Dimanche en Politique" sur notre antenne. "C'est une inquiétude. A droite, il y a un historique. On est souvent interpellés en meeting sur cette question", concède la candidate. "Ce que je dis aux uns et aux autres, c'est quoi l'alternative? Balladur-Chirac en 95 ? " poursuit-elle."Je ne vous dis pas qu'il n'y a pas des risques de division profonde mais la meilleure solution c'est la primaire", commente-t-elle. "Vous avez peur qu'il y ait des noms d'oiseaux. Vous avez raison d'avoir peur car si les politiques étaient raisonnables et sages, ça se saurait", explique-t-elle, s'adressant aux militants LR.
"Ce qui fera la différence, c'est la participation. S'il y a beaucoup de Français qui vont voter, le gagnant quelque soit le candidat sera fort, alors qu'au contraire, s'il y a peu de participation, sa légitimité pourra être remise en cause", poursuit NKM.
"Le numérique ça ne concerne pas que les parisiens"
Nous anglons l'interview sur son image d'élue francilienne dont elle peut sortir en faisant campagne dans toute la France. Elle rappelle que la France, elle la connaît à travers ses expériences ministérielles. "La vrai différence, c'est que dans une campagne nationale, vous n'êtes pas sur une thématique, un sujet, vous cherchez à partager beaucoup plus. Vous cherchez à partager une vision, une espérance. C'est cela mon enjeu dans la campagne", répond la députée de l'Essonne."Je pense que mes concurrents qui agitent beaucoup cet argument, tu nous parles du numérique mais ça ne concerne que les Parisiens et les bobos, ils se trompent", déclare Nathalie Kosciusko-Morizet, qui évouqe la questions des zones et de la fibre dans le monde rural. "Il n'y a pas un monde connecté et un monde qui ne l'est pas. Il y a un monde qui est en train de changer et des politiques qui sont un peu à la traîne".
"Cela concerne aussi bien les urbains que les ruraux, aussi bien les CSP+ que les ouvriers. Cela concerne tout le monde", répète-t-elle encore une fois.
Squarcini, ami de Tibéri
Nathalie Kosciusko-Morizet a pu s'expliquer sur les révélations du Monde qui a publié un extrait d'une conversation téléphonique entre Bernard Squarcini et elle en 2013. Conversation dans laquelle, il lui demande de "tuer politiquement" Fillon et Dati.
Nathalie Kosciusko-Morizet a pu s'expliquer sur les révélations du Monde qui a publié un extrait d'une conversation téléphonique entre Bernard Squarcini et elle en 2013. Conversation dans laquelle, il lui demande de "tuer politiquement" Fillon et Dati.
En revanche, NKM ne commente pas les autres informations du "Monde" sur l'entourage de Nicolas Sarkozy qui tente d'obtenir des informations auprès de Squarcini sur l'affaire Cahuzac. "J'ai découvert cela comme vous dans le "Monde", la justice est saisie", répond-elle sobrement.
"La maire de Paris veut se faire un arrondissement à sa main"
Demain, lundi, le conseil de Paris se prononcera sur l'extension à 12 jours du nombre d'ouverture des commerces le dimanche à Paris. Anne Hidalgo n'a pas de majorité à gauche pour ce voeu. La droite va-t-elle le voter ? "On va pousser à ce que ce soit plus", prévient NKM. Le groupe LR a déposé un amendement pour que tout Paris ait le statut de ZTI et que les commerces aient la liberté d'ouvrir quand ils le souhaitent. "Si ce n'est pas tout Paris, 12 dimanches, c'est mieux que rien, mais on va d'abord se battre pour que ce soit tout Paris", affirme l'élue du 14 ème arrondissement.
©France3 Paris
Enfin, la candidate à la primaire se félicite de l'évacuation du camp de Stalingrad, la jugeant néanmoins "trop tardive". "Le gouvernement ne traite pas le problème dans le fond. A Stalingrad, comme à Calais, je vous prédis une reformation des campas dans les mois qui viennent", conclut-elle.