Saccage d'un quartier à Juvisy-sur-Orge: prison avec sursis requise

Une peine de 18 mois de prison avec sursis a été requise contre sept jeunes majeurs, jugés lundi devant le tribunal correctionnel d'Évry, pour le saccage d'un quartier réputé calme de Juvisy-sur-Orge (Essonne) mi-janvier, sur fond de rivalités entre bandes.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les prévenus, âgés de 18 à 19 ans, sont accusés d'avoir, le 14 janvier, menacé par erreur le locataire d'un appartement et son bébé, détruit un hall d'immeuble et un abribus puis cassé les vitres et rétroviseurs d'une vingtaine de voitures qui stationnaient dans deux rues voisines.

Une rivalité entre deux quartiers de Juvisy-sur-Orge et d'Athis-Mons

Un sabre, une scie, des machettes, des marteaux, une fourchette à viande, un cutter, des barres de fer, des manches à balais: l'inventaire des armes, dissimulées par les agresseurs après l'attaque et retrouvées par les policiers, fait frémir. A l'origine de cette "déferlante de violences", selon les mots de la présidente, une rivalité entre deux quartiers de Juvisy-sur-Orge et d'Athis-Mons, la ville voisine d'où sont originaires la quasi-totalité des prévenus.

La journée avait été émaillée de deux affrontements entre bandes des deux communes avant le saccage. En cause: un désir de vengeance après l'agression au couteau d'un jeune d'Athis-Mons quelques semaines plus tôt.

Des casiers judiciaires vierges, des baccalauréats en poche pour certains, un travail pour d'autres, des cadres familiaux stables: le réquisitoire du parquet a tenu compte des profils plutôt favorables des prévenus.  "Ce que je réclame ne sera peut-être pas compris. Beaucoup pensent que votre place est en prison. Moi, je ne pense pas que vous soyez des parasites de la société", a expliqué le procureur Jean-Michel Bourlès, qui a également requis 200 heures de travaux d'intérêt général et l'obligation d'indemniser les victimes.

Filmés par la caméra du bus utilisé pour quitter les lieux et dans lequel ils ont été interpellés juste après les faits, ils ont reconnu à l'audience avoir été présents sur les lieux de l'agression mais ont tous nié avoir participé aux violences, sans toutefois convaincre.

"Il est toujours difficile de déterminer les responsabilités de chacun. Mais, même s'ils ne sont venus que pour faire le nombre, ils ont tous participé par leur présence aux infractions commises", a estimé le ministère public. "Il ne s'agit pas de les pardonner, mais que ces jeunes puissent se réapproprier leurs vies et montrer aux victimes qu'ils ont compris qu'ils ont commis des actes inacceptables", a plaidé Jacques Bourdais, avocat de la défense, saluant "l'analyse objective" du parquet.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information