Ex-"star" des ostéopathes, rejugé pour viols à partir de mardi à Bobigny

Auteur de bestsellers sur le bien-être, il était la "star" des ostéopathes: Pierre Pallardy est rejugé en appel à partir de mardi devant les assises de Seine-Saint-Denis à Bobigny pour des viols et agressions sexuelles sur d'anciennes patientes, ce qu'il a toujours niés. 

Jugé en octobre 2013 devant la cour d'assises de Paris pour 19 cas différents, dont sept viols, cet homme âgé de 75 ans aujourd'hui avait été reconnu coupable de cinq viols et sept agressions sexuelles et condamné à dix ans de réclusion criminelle. Il avait interjeté appel.

Star des années 1990, ostéopathe du "tout-Paris" qui se précipitait dans son cabinet du chic 16e arrondissement parisien, Pierre Pallardy comparaîtra libre à Bobigny.

En février 2014, le praticien a été remis en liberté, après avoir payé la somme de 150.000 euros de cautionnement, équivalente au montant des dommages et intérêts qu'il avait été condamné à verser aux parties civiles.

En 2004, une première patiente dépose plainte pour agression sexuelle, qui sera classée sans suite. En février 2006, une nouvelle plainte est déposée par une cliente décrivant attouchements, tentative de pénétration et questions insistantes de nature sexuelle lors de deux rendez-vous au cabinet - et aussi domicile - du praticien. Ce signalement conduit les enquêteurs à contacter tous les patients figurant dans les carnets de rendez-vous de l'ostéopathe qui, de fil en aiguille, va être accusé de sept cas de viol et 12 d'agression sexuelle.

Mis en examen en 2006, Pierre Pallardy n'a eu de cesse de nier les faits

Lors de son premier procès, face à d'anciennes patientes décrivant un "manipulateur", "narcissique", profitant de leur mal-être et de leur faiblesse, il avait notamment déclaré: "Je ne tripote jamais un corps: je le masse, je le pétris, je le malaxe, mais jamais je ne tripote".

Pour lui, ces femmes s'étaient méprises sur des gestes thérapeutiques de sa "méthode puissante et dangereuse", qui pouvaient en outre faire ressurgir des souvenirs enfouis de violences sexuelles, ou avaient fait des "transferts" sur sa personne. Selon son nouvel avocat, Me Luc Brossollet, l'accusé conteste toujours "avec force" toutes les accusations.

Septuagénaire à la santé fragile, aujourd'hui interdit d'exercer, Pierre Pallardy avait fait plusieurs malaises au cours des trois semaines du premier procès, notamment à l'énoncé du verdict. Il encourt une peine de 20 ans de prison. Le procès doit durer jusqu'au 12 novembre.

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