Dans la commune des Hauts-de-Seine, le maire écologiste Patrick Chaimovitch s'est engagé sur plusieurs projets visant à rendre sa ville moins affectée par les grandes chaleurs.
L’Île-de-France est confrontée, comme le reste de la France, a une intense vague de chaleur. Comment les villes de banlieue s’adaptent-elles à ces températures ? A Colombes, 86 000 habitants, dans le nord des Hauts-de-Seine, le thermomètre a grimpé à 40°C selon Météo France.
Parmi les mesures prises par la ville, un numéro vert a été instauré (0 805 119 395), ainsi qu’un fichier "Plan Canicule" pour recenser – avec leur accord – les personnes vulnérables. "Cela afin de vérifier qu’elles sont dans de bonnes conditions, si elles ont un entourage qui s’occupe d’elles, et si elles ont besoin d’être accompagnées d’une manière ou d’une autre", explique Patrick Chaimovitch, maire (EELV) de Colombes.
D'autres mesures ont été prises comme l’ouverture des parcs et squares de la ville jusqu’à 22h ou l’installation de brumisateurs dont les emplacements sont consultables sur le site de la ville. Y figurent également des cartes à télécharger pour trouver les lieux climatisés de la ville ainsi que les points d'eau.
Plus atypique, les fenêtres des crèches ont été isolés avec des couvertures de survie. Un dispositif qui sera "probablement reconduit dans les jours qui suivent vu les annonces météo", poursuit-il.
Végétalisation et isolement des logements
Mais sur le long terme, comment prévoir l’affrontement des futures canicules ? Là aussi, la Ville a pris des dispositions. "Nous sommes engagés dans le verdissement de la ville. Depuis deux ans, nous avons planté plusieurs centaines d’arbres sur la ville et nous végétalisons des endroits minéraux, notamment des cours d’école", explique l'édile.
L’autre pilier de la stratégie de la ville réside dans la rénovation de ses logements sociaux. "33% de la population de Colombes vit en HLM. Nous avons un bailleur qui possède près de 80% des logements sociaux de la ville. Depuis deux ans, nous sommes engagés dans une grande réhabilitation du patrimoine social pour notamment mieux isoler les logements, y compris de la chaleur", insiste Patrick Chaimovitch. L’élu indique s’être engagé, rien que cette année, sur la réhabilitation de "plusieurs centaines" de logements.
33% de la population de Colombes vit en HLM.
Patrick Chaimovitch, maire (EELV) de Colombes
Ces projets ont néanmoins un coût qui ne peut à lui seul être pris en charge par la commune. "Isoler les logements, ça coûte cher. Il va falloir que le nouveau ministre du Logement (Olivier Klein, ndlr) aide les collectivités et les bailleurs sociaux à avoir les moyens financiers pour isoler les bâtiments", indique le maire de Colombes, pointant du doigt notamment les logements sociaux ou privés "sans volets, sans double vitrage et donc complètement réceptifs à la chaleur".