Alors que le bâtiment de la présidence de l’université est occupé depuis mercredi soir, un rassemblement était organisé ce jeudi matin, pour demander l’inscription des étudiants "sans fac".
"Etudier est un droit, pas un privilège", affirme une banderole accrochée aux fenêtres du bâtiment Grappin, occupé depuis mercredi soir par les "sans fac". Cette cinquantaine d’étudiants de l’université Paris-Nanterre sont toujours sans affectation, un mois après la rentrée universitaire.
Pour "défendre le droit aux études, le droit de pouvoir espérer un avenir", un rassemblement a été organisé ce jeudi matin devant le bâtiment de la présidence. La mobilisation dure depuis plusieurs semaines. 61 demandes d’inscription sont concernées.
LES SANS-FACS POURSUIVENT L’OCCUPATION FACE AU REFUS DE NEGOCIER ! NOUVEAU RASSEMBLEMENT A 19H AUJOURD'HUI !
— UNEF-TACLE (@uneftacle) October 28, 2021
MERCI POUR LE SOUTIEN TRÈS LARGE ! Plus de 60 000 vues sur Twitter, très nombreux messages de personnalités, la présence de nombreux soutiens au rassemblement ce matin, pic.twitter.com/09RCT5beYO
Hajar Amanzou, une militante du syndicat Unef, critique le principe d’une sélection basée sur les meilleurs dossiers, "qui touche en premier lieu les enfants d’ouvriers, les enfants d’immigrés et les étudiants étrangers".
"C’est normal d’avoir accès à l’université de son choix, dans la filière de son choix"
"Depuis juillet, on demande des inscriptions pour les jeunes sans affectation, qui se sont constitués en collectif, explique Hajar Amanzou. Ils luttent pour leur droit : étudier. C’est un droit, pas un privilège."
Et d’ajouter : "C’est normal d’avoir accès à l’université de son choix, dans la filière de son choix. C’est ce que ces jeunes réclament. Il nous reste encore une cinquantaine de dossiers à inscrire. C’est pour ça qu’on monte le ton. On dialoguait avec la présidence, on avait des rendez-vous toutes les semaines…. Mais la présidence a rompu le dialogue. Elle refuse d’avoir de nouveaux rendez-vous avec nous. Elle dit qu’elle ne peut rien faire pour ces étudiants."
La militante du syndicat Unef reproche à la présidence de l’université de "se décharger de ses responsabilités en les donnant aux comités pédagogiques". Pour ce qui est de la mobilisation, l’occupation est reconduite, et les étudiants appellent à un rassemblement ce jeudi soir à 19h, toujours devant le bâtiment Grappin.