A la sous-préfecture des Hauts-de-Seine, le personnel est débordé. Presque deux mois de fermeture, pendant lesquels il était impossible de procéder aux démarches administratives. Un impératif vital pour ceux qui veulent renouveler leurs titres de séjour ou leurs permis de travail.
Des demandeurs d'asile privés de faire leurs démarches administratives et des détenteurs de permis de travail qui craignent de pouvoir les renouveler et de perdre leur travail. La sous-préfecture des Hauts-de-Seine est débordée. Fermée pendant deux mois après un important incendie, elle n'a rouvert que le 24 janvier dernier.
Pendant la fermeture, impossible d'effectuer la moindre démarche administrative : aucun rendez-vous donné, entretiens annulés. Chétif, employé d'une entreprise de nettoyage est venu dès l'ouverture pour renouveler son titre de séjour. Mais il n'a pas été reçu, car les agents ont traité en priorité les titres de séjour déjà expirés. "Revenez en février", lui assène-t-on.
Des files d'attente impressionnantes se dressent devant la sous-préfecture. "C'est l'anarchie, on n'a pas d'ordre de passage", déplore Hana, qui doit renouveler son titre de séjour ? L'étudiante en master de droit international poireaute depuis trois heures et demie, "voire quatre heures". Et n'est pas certaine d'être reçue.
"Il faut résoudre cette urgence", tempête Richard Doyon, cofondateur du Réseau Education Sans Frontière, présent devant la sous-préfecture en soutien des personnes lésées.
Reportage de Valentine Ponsy, Pierre-Julien Quiers et Anne-Sarah Sfez :
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