Balkany: la justice demande la saisie d'une troisième villa à Marrakech

Après la saisie de deux biens dans l'Eure et aux Antilles, les juges d'instruction en charge de l'enquête pour fraude fiscale visant Patrick et Isabelle Balkany ont demandé la saisie d'une troisième demeure, à Marrakech.

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Les juges d'instruction Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon "ont demandé aux autorités marocaines la saisie de cette résidence ou au moins qu'elle fasse l'objet d'une mesure conservatoire", c'est-à-dire qu'elle ne puisse pas être vendue, a déclaré cette source, confirmant partiellement une information de Libération.

Les déboires judiciaires s'accumulent pour le député-maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et son épouse, interdits de quitter le territoire.

La justice a déjà saisi le moulin de Cossy, une propriété de quatre hectares évaluée à plusieurs millions d'euros à Giverny (Eure). Cette résidence a été cédée à leurs enfants dans les années 90, mais ils en conservent l'usufruit. Le couple a fait appel de l'ordonnance du juge.

Une luxueuse villa sur l'île de Saint-Martin aux Antilles, dont Isabelle Balkany a reconnu être la propriétaire, a également été saisie et vient d'être vendue.

Ces opérations permettent d'empêcher que ces biens immobiliers soient cédés à des tiers et servent de garanties en cas d'une éventuelle condamnation devant le tribunal correctionnel.

Concernant le riad de Marrakech, Patrick Balkany et son épouse ont toujours nié en être les propriétaires. Ils ont reconnu s'y rendre régulièrement, affirmant qu'il était loué par un membre de leur famille, ce que leur fils a confirmé aux enquêteurs.

Mais selon une source judiciaire, le couple avait la "jouissance véritable et effective" de cette demeure.

Les enquêteurs soupçonnent les époux Balkany de l'avoir achetée en se dissimulant
derrière des sociétés off-shore et d'avoir utilisé comme prête-nom l'un de leurs proches, Jean-Pierre Aubry, ancien directeur général de la société d'économie mixte d'aménagement de Levallois, la Semarelp.

Jean-Pierre Aubry a été mis en examen ainsi que l'avocat Arnaud Claude, associé de Nicolas Sarkozy. Ce dernier est soupçonné d'avoir mis au point le réseau de sociétés-écrans pour éviter que le couple n'apparaisse comme les véritables propriétaires de la villa marocaine.

Les investigations ont permis d'établir que le riad avait été acquis début 2010 pour plus de 5,8 millions d'euros par une société civile immobilière marocaine, acquisition financée par deux sociétés panaméennes.

Les époux Balkany sont poursuivis pour "blanchiment de fraude fiscale", "corruption" et "blanchiment de corruption".

Les juges ont élargi leur enquête aux déclarations de patrimoine du couple, le suspectant d'avoir sous-évalué ses biens. La justice vise notamment le moulin de Cossy et les villas marocaine et antillaise.

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