La mairie de Colombes vient de verser une prime exceptionnelle de 300 à ses agents municipaux qui n’ont pas ou peu été absents en 2018. Ce montant s'ajoute à la prime d'assiduité de 250 euros distribuée en dessous de 5 jours d'absence. L'objectif : en finir avec l'absentéisme.
A Colombes, ils sont un peu plus de la moitié des 1800 employés de la ville à avoir touché une prime exceptionnelle de 300 euros en fin d'année. Leur mérite ? N'avoir jamais comptabilisé d'absence pendant l'année. Une mesure appréciée par de nombreux agents municipaux. "Dans la fonction publique, on a tous une grille et on n'est pas payés au mérite. Ca permet d'avoir un petit complément", explique Christelle Thérèze, chef du service propreté.
Une récompense certes mais dont certains ont été exclus. "Je pense que c'est une très bonne chose qui a été mise en place par la collectivité territoriale. Après, il aurait été bon que ceux qui étaient en accident de travail puissent en bénéficier", selon Pierre Kock, brigadier chef principal de la police municipale.
Une baisse de 20 % de l'absentéisme en deux ans
Les employés de la ville absents moins de cinq jours par an touchaient déjà une prime d'assiduité de 250€. Pour Nicole Goueta, la maire (LR) de la ville, ce bonus supplémentaire vient renforcer la lutte menée contre l'absentéisme. " On avait 62 % d'absentéisme. On est passé à 42 % en l'espace de deux à trois ans. Donc je pense que c'est quand même un bon résultat."D'autres collectivités territoriales ont déjà mis en place ce genre de primes. Mais encourager le "présentéisme" à tout prix aurait aussi des effets pervers. "Le présentéisme coûte plus cher que l'absentéisme. Il est préférable d'avoir un collaborateur malade absent que d'avoir un collaborateur malade qui va venir coûte que coûte mais qui ne sera pas efficient", explique Philippe Rodet, médecin spécialiste du management bienveillant. A Colombes, cette prime de présentéisme a coûté 300.000€ à la ville.