Rueil-Malmaison : un couple homosexuel agressé dans un supermarché

Samedi dernier, un couple d'hommes qui faisait ses courses dans un supermarché Carrefour de Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, a été violemment pris à partie par une jeune femme qui les a insultés et menacés de mort.

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Les faits se sont déroulés samedi à la caisse du supermarché Carrefour du centre commercial Colmar, à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine. Un couple d'hommes qui passait à la caisse du supermarché a été agressé par une jeune femme. Laurent, une des victimes de l'agression, est encore sous le choc et témoigne par téléphone. Des propos recueillis par nos confrères de France Bleu.


"Ce qui m'est arrivé samedi, ça a été violent. Je faisais les courses avec mon ami." "Ce qui s'est passé, c'est que la personne, une jeune femme de 25/30 ans est arrivée et nous a bousculés. Puis a commencé à nous insulter de ‘pédés’." "Elle a continué en disant : ‘C'est une honte à la France... qui mérite de mourir’." "Elle parlait au téléphone avec quelqu'un et disait : ‘Il y a deux tarlouses qui nous font chier, c'est deux pédés, ils méritent la mort, en Algérie on leur couperait la tête.’"

"On était sidérés d'entendre ce genre de propos", explique Laurent qui est choqué de se faire insulter sans que personne ne réagisse. "Personne ne bouge, c'est inadmissible qu'en France, personne ne bouge."

"J'en ai marre de me faire insulter, de me faire menacer, il faut bouger...", déclare-t-il.

Dépôt de plainte au commissariat

Suite à cette agression, Laurent a décidé de déposer plainte mardi matin au commissariat de Rueil-Malmaison. La plainte a été déposée pour "injures publiques du fait de l'orientation sexuelle". Une enquête est ouverte.

Ces faits sont passibles d'une amende de 12.000 euros lorsque l'injure est proférée par des discours, cris ou menaces dans des lieux public. Si le caractère homophobe ou transphobe est retenu, la peine encourue est portée à six mois d’emprisonnement et 22.500 euros d’amende.
 

Le groupe Carrefour condamne fermement

Pour sa part le groupe Carrefour a réagi dans un communiqué. Le groupe regrette l'incident et "condamne très fermement ces faits contraires aux valeurs de l'entreprise".

 

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