Des élus de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) ont bloqué l'accès à une nationale au niveau d'Asnières-sur-Seine. Ils protestent contre l'Etat qui, selon eux, ne "fait rien" pour démanteler un camp de Roms installé depuis l'été 2016 sur leur commune.
Le blocage de la RN315 a duré deux heures. Des véhicules utilitaires municipaux avaient été placés en travers des voies dans le sens Paris-province, empêchant l'accès à l'autoroute A15. A l'origine de ce mouvement Patrice Leclerc, le maire PCF de Gennevilliers, et une quinzaine d'élus communistes et du Parti de gauche. Vétus de gilet jaune et ceints de leur écharpe tricolore, ils ont distribué des tracts aux automobilistes. Ils dénoncent l'inaction de l'Etat depuis l'installation d'un camp de Rom sur l'un de ses terrains en juillet 2016.
Il est 7h50 et le blocage de la N315 à #Gennevilliers continue pour résorber le bidonville. L'Etat doit agir @patrice_leclerc @gregou44 pic.twitter.com/5yjLOwlNwM
— FHB (@farissahussein) 27 avril 2017
# "Des conditions de vie indignes" Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers
Entre 100 et 200 personnes se sont installées sur un terrain appartenant à l'Etat. Il est situé à quelques mètres à peine de la nationale et abrite plusieurs dizaines d'enfants non scolarisés, selon le maire.
"Apparemment, ça ne les gêne pas de ne rien faire pour ces gens. Ils ont mis trois mois à reconnaître l'existence de ce camp, il faut maintenant que l'Etat prenne ses responsabilités et trouve des solutions de relogement", a déclaré le maire à l'AFP.
Le TGI de Nanterre doit se prononcer en référé sur le dossier le 4 mai. Patrice Leclerc a prévenu "On recommencera la même chose le 10 mai, mais dans le sens province-Paris cette fois".
Blocage de la N315 à Gennevilliers!
— GregoryBoulord (@gregou44) 27 avril 2017
Nous demandons a l'état le relogement pour resorbtion du bidonville@patrice_leclerc @ZZaynabou pic.twitter.com/m7cMADQd0Z