Hauts-de-Seine – Les maires de Gennevilliers et Sceaux devant la justice pour leur arrêté anti-glyphosate

En fin de semaine dernière déjà, 13 communes du Val-de-Marne et 5 de Seine-et-Marne se sont retrouvés devant le tribunal administratif. L'État les accuse d'aller au-delà de leurs prérogatives.

Écharpe tricolore dans les mains, maires et élus assument leur décision. Pour eux, interdire le glyphosate dans leur commune, n'est pas un droit, mais un devoir afin de protéger leurs citoyens.

"Nous disons qu'elle est légale car l'État est en carence, voire en défaillance parce qu'il ne prend aucune mesure de protection. Provisoirement nous prenons la place de l'État pour protéger la santé des habitants", explique Patrice Leclerc, maire (PCF) de Gennevilliers. 

"Nous sommes à deux-doigts d'un scandale"

Le gouvernement leur reproche d'aller au-delà de leurs compétences car une telle interdiction ne peut être prise que par l'État. Une mission parlementaire étudie justement une sortie progressive du glyphosate. À partir de 2021, ce sera au ministère de trancher.

"Je pense que l'on ne peut pas, avec les messages qui ont été passés, nier le risque sur la santé publique. Nous sommes à deux doigts d'un scandale s'il ne se passe rien", affirme Florence Presson, adjointe (UDI) au maire de Sceaux. 

Plus de 110 communes ont pris un tel arrêté

Depuis le début de l'année, plus de 110 communs ont rejoint le mouvement. Un engouement apprécié par le maire (SE) de Langouët, l'un des premiers venus en soutient. "C'était très important pour moi parce que ces communes, Gennevilliers et Sceaux, n'ont pas d'agricultures et viennent contester un produit qui est épandu par les copropriétés, la SNCF ou les réseaux ferrés de France. On vient dire que ce que l'on attaque aujourd'hui, c'est le produit", indique Daniel Cueff.

La semaine dernière, son arrêté a été annulé par le tribunal administratif. Pour tous ces élus, le combat doit continuer.
 
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