Neuilly-sur-Seine : bras de fer entre une famille et l'Etat au sujet d'une statuette médiévale

Le Conseil d'Etat examinera en janvier prochain la question de la propriété d'un "pleurant", une statuette médiévale, revendiquée par une famille de Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine, et le ministère de la Culture. Sa valeur estimée : deux millions d'euros.

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C'est la statuette de la discorde. Un "pleurant", datant du Moyen Âge, est aujourd'hui au coeur d'une bataille entre, d'un côté, une famille de Neuilly-sur-Seine et, de l'autre, le ministère de la Culture. Tous deux revendiquent la propriété de cette statue d'albâtre, représentant un moine en pleurs, qui ornait avec des dizaines d'autres statuettes les tombeaux des ducs de Bourgogne.

Le Conseil d'Etat examinera en janvier prochain la question de la propriété d'un "pleurant", une statuette médiévale, revendiquée par une famille de Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine, et le ministère de la Culture. Sa valeur estimée : deux millions d'euros. Intervenants : Marie-Claude Le Floc'h (propriétaire du "pleurant"), Basile Ader (avocat de la famille Le Floc'h)
En janvier prochain, ce sera au Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative, d'examiner le litige, et de se prononcer sur la question de la propriété des oeuvres disparues d'églises ou de châteaux, durant la Révolution française.

Car deux visions s'opposent dans l'affaire. Pour l'avocat des trois soeurs qui ont hérité du "pleurant", la statuette est sortie du domaine public sous la Révolution. Devenue bien négociable à l'époque, elle n'appartient pas à l'Etat.

Empêcher l'objet de partir à l'étranger

Pour le ministère de la Culture, cette statuette fait bien partie du patrimoine de la Nation. Le ministère affirme avoir des documents prouvant la volonté du pouvoir révolutionnaire de préserver à l'époque le "pleurant" dans un cadre national... Et ce malgré la destruction des effigies royales ordonnée par la Convention, en 1793.

Marie-Claude Le Floc'h, dont la famille détient la précieuse pièce depuis 1813, estime que "l'Etat cherche à obtenir une jurisprudence pour récupérer gratuitement des oeuvres en possession de particuliers". Le ministère de la Culture avance quant à lui avoir interdit sa vente et réclamé sa restitution pour empêcher l'objet de partir à l'étranger.

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