Depuis lundi et jusqu'à vendredi 7 mai, le CREPS Île-de-France participe à la Semaine olympique et paralympique (SOP). Cette année, les thèmes de l'inclusion et de la mixité sociale dans le sport sont à l'honneur. Une façon pour les jeunes participants de découvrir de nouveaux sports et réfléchir à des façons de rendre la pratique sportive accessible à tous.
"Cela nous permet de comprendre ce qu'est le handisport en nous mettant à la place des athlètes". Vermeil, lycéen de 18 ans participe à cette 7e édition de la Semaine olympique et paralympique. Depuis lundi et jusqu'à vendredi, plusieurs établissements sportifs d'Île-de-France ouvrent leurs portes aux élèves d'écoles primaires, de collèges et de lycées de la région. Le thème de la SOP cette année : l'inclusion et la mixité sociale dans le sport.
"On a essayé le cécifoot par exemple, on a les yeux bandés et le ballon est équipé d'une clochette pour que l'on puisse se repérer sur le terrain", précise le lycéen de Goussainville dans le Val-d'Oise. Il participe à la Semaine au sein des locaux du CREPS Île-de-France.
Du 3 au 7 avril, le Centre de ressources d'expertise et de performance sportive d'Île-de-France organise des ateliers de sensibilisation au handisport pour 1 500 élèves issus des trois académies de la région.
Sur son site de Châtenay-Malabry dans les Hauts-de-Seine, les ateliers sont divers. Quiz, Escape game ou encore initiation au sport-santé, le Creps entend faire la promotion de la mixité et de l'inclusion dans le sport. Pour ce faire, il encourage la participation d'élèves en situation de handicap et d'autres atteints de troubles autistiques. "Certains d'entre nous ne connaissaient pas le handisport, mais au final, on se rend compte que nos objectifs sur le terrain sont les mêmes peu importe nos différences", constate Orlane, également scolarisée à Goussainville.
Athlétisme, course d'orientation,... à Vaires-sur-Marne
Ce jeudi, le CREPS organisera des activités sportives sur la base nautique de Vaires-sur-Marne en Seine-et-Marne. 450 élèves pourront s'essayer à l'athlétisme, la tech ou encore la course d'orientation sur le site qui accueillera les épreuves d'aviron pendant les Jeux de Paris 2024. Au-delà des sports olympiques, les élèves pourront s'initier aux disciplines paralympiques. "Nous proposons par exemple la découverte du ping-pong en fauteuil", explique Peggy Amiotte, responsable communication du CREPS Île-de-France en charge de la SOP.
"Montrer que le handicap n'est pas une limite"
Pour les organisateurs, l'objectif de cette Semaine est de "montrer que le handicap n'est pas une limite dans la pratique sportive", explique Peggy Amiotte.
"Notre but est que des enfants valides rencontrent des jeunes en situation de handicap ou de décrochage scolaire. Cela leur permet à tous de se rendre compte que ce qui importe dans le sport, c'est de faire la même chose ensemble pour dépasser leurs différences et leurs limites", commente-t-elle.
Parmi les élèves présents, il y a aussi des enfants en situation de décrochage scolaire. "L'objectif est de leur montrer qu'on peut avoir des difficultés à l'école ou en société, mais faire partie des meilleurs sur un terrain de sport. "L'idée est de montrer "que l'on peut s'épanouir autrement que par les schémas classiques", selon la responsable communication. "C'est important de montrer ce versant, car cela peut arriver à beaucoup de monde", commente Orlane qui a connu lors de son année de 3e une période compliquée scolairement. "Je me souviens m'être dit que le sport pouvait être une porte de sortie viable pour moi", se remémore-t-elle.
"Réfléchir ensemble à des solutions d'inclusion "
Au-delà de la pratique sportive, les participants voient en cette Semaine un moyen de "réfléchir ensemble à la question de l'inclusion dans le sport", déclare Orlane. "Bien sûr, on est là pour s'amuser, mais une prise de conscience opère aussi" poursuit-elle. "La clé est de réfléchir tous ensemble à la façon dont on peut adapter les sports pour que chacun puisse participer. ", complète Vermeil.
Au total, la Semaine olympique et paralympique réunit près d'un million d'élèves sur 7 000 établissements partout en France.