L'école Ravel, située à Meudon dans les Hauts-de-Seine, a été ravagée dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 janvier. Elle venait d'être rénovée.
Pourquoi ce déchaînement de violences contre une école maternelle ? "Dans la nuit du 3 au 4 janvier, plusieurs individus se sont introduits au sein de l’école Ravel afin de saccager les locaux. Ils se sont livrés à des dégradations et ont allumé plusieurs incendies", explique la ville de Meudon par communiqué. C'est un voisin vigilant qui a permis aux pompiers d'intervenir très rapidement.
Mais l'importance des dégâts est telle que l'enseignement ne peut plus y être assuré. Pourtant, l'école, qui accueille six classes et 130 enfants, venait d'être rénovée et avait été rouverte à la rentrée, le 3 janvier dernier, après 12 mois de travaux.
"Il y a deux types de dégradations : des projections de peinture et un départ d'incendie avec des émanations de fumées toxiques. Nous attendons le passage des experts d'assurance, ils devraient venir cette semaine. Il y a deux semaines de désintoxication puis un mois de travaux. On espère pouvoir rouvrir autour des vacances de février", indique Virginie Lanlo, première adjointe (UDI) en charge de l'éducation.
Une enquête ouverte
Une enquête a été ouverte pour tenter de trouver les malfaiteurs. "La Municipalité condamne avec la plus grande fermeté ces actes criminels", déclare la mairie qui ajoute qu'au-delà "des dégâts matériels, de tels actes portent aussi atteinte au symbole qu’est l’école de la République, lieu sanctuaire, où tous les enfants doivent pouvoir grandir et s’épanouir".
"Il n'y a eu aucune menace, aucune revendication, ni aucune alerte en amont", poursuit Mme Lanlo qui précise qu'aucun vol n'a été constaté.
En attendant de nouveaux travaux, les enfants seront accueillis à la ludothèque de Meudon-la-Forêt ce mercredi. Ensuite, ils pourront aller à l’école la Ruche "le temps des travaux de remise en état".
Plusieurs communes du département ont proposé à la ville le don de matériels scolaires.
"Le gros soucis était de récupérer 50 couchages et du matériel mobilier de petite section. Les communes d'Issy-les-Moulineaux et de Boulogne-Billancourt nous prêtent du matériel. Il y a aussi une solidarité des habitants de la ville qui ont constitué des réseaux pour une aider financièrement l'école pour qu'elle puisse racheter des outils pédagogiques", poursuit Virginie Lanlo.