Philippe Chevrier, patron du FN dans les Yvelines récemment débarqué pour cause de présence au 1er mai de Jean-Marie Le Pen, a annoncé lundi Son départ du groupe FN au Conseil régional d'Île-de-France, lançant un appel pour un "FN libéré" du "système totalitaire" de gouvernance.
"Je vais sortir du groupe et siéger en non-inscrit", a annoncé M. Chevrier lors d'une conférence de presse à Versailles, en revendiquant une "amitié" voire une "intimité" avec Jean-Marie Le Pen comme avec sa fille Marine depuis "25 ans".
D'après celui qui est aussi compagnon de Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du FN auquel le parti a demandé récemment de quitter son poste pour les mêmes raisons, "des gens demandent que ça de s'en aller" au sein du groupe frontiste issu des régionales de décembre et composé de 22 membres. Wallerand de Saint Just, président de ce groupe, se comporte d'après lui comme "la grenouille qui veut se faire plus grosse que le boeuf".
M. Chevrier a dit en outre sa volonté de "participer à la refondation d'un FN libéré de ce système totalitaire" ou "un peu stalinien" de gouvernance qu'il a dénoncé longuement. Au sein du parti, en effet, "on ne peut pas discuter", selon lui.
Lui se dit "plutôt sur la ligne politique" de Marine Le Pen et Florian Philippot, raison pour laquelle il ne souhaite pas s'associer aux Comités Jeanne Au Secours de Jean-Marie Le Pen. Il est ainsi favorable à une sortie de l'euro, mais immédiate et non au terme des six mois de négociations et d'un éventuel référendum, comme le souhaite le FN actuellement.