Une lamelle en titane perdue sur la piste peu avant par un DC-10 de Continental Airlines est identifiée par les enquêteurs comme l'élément déclencheur de l'accident.
reportage accident Concorede en 2000
Condamnée en première instance, la compagnie américaine est finalement relaxée en appel, comme les autres prévenus. La justice clôt le dossier en octobre 2013, sans coupable désigné.
Le procès a cependant révélé que la faiblesse des pneumatiques du Concorde était connue de longue date et que six incidents similaires s'étaient produits "sans que les mesures qui s'imposaient ne fussent prises", certaines enquêtes ayant fait l'objet de "pressions politiques".
Fleuron de l'aéronautique franco-britannique, développé dans les années 60 par Sud-Aviation (ex-Aérospatiale, devenu Airbus Group) et British Aircraft Corporation (aujourd'hui BAE Systems), l'avion supersonique ne pouvait être cloué au sol pour des raisons techniques. Question de prestige national.
L'appareil a pourtant été un échec commercial, écoulé à seulement 14 exemplaires (sept pour Air France, sept pour British Airways, les deux seules compagnies qui avaient maintenu leurs commandes après le choc pétrolier de 1973).
Gourmand en kérosène, de plus en plus coûteux en maintenance, le supersonique pour hommes d'affaires et jet-setteurs était peu rentable. La crise du transport aérien après les attentats du 11 septembre 2001 lui a été fatale. Malgré une tentative de reprise des vols, le Concorde est retiré du service en 2003 et fait désormais office de pièce de musée.