Les soldes d'hiver ont démarré, ce mercredi matin 11 janvier, pour six semaines sur fond d'incertitudes, après une saison morose pour les commerçants. Mais les soldes veulent-ils toujours dire quelquechose en 2017
Ce premier jour, auparavant particulièrement attendu, ne suscite plus le même enthousiasme, notamment pour des consommateurs désormais habitués aux promotions toute l'année.
"Ça reste un moment important. Mais il n'y a plus le même sentiment d'urgence qu'autrefois. Les gens ne prennent plus forcément une journée de congés, il y a moins la queue à l'ouverture", reconnait Agnès Vigneron, directrice des Galeries Lafayette Haussmann.
En cause, le niveau de pouvoir d'achat qui contraint les Français à faire des arbitrages dans leur consommation, mais aussi l'habitude bien ancrée des achats à prix barrés toute l'année. Ainsi en 2015, près d'un achat de vêtement sur deux s'est fait en réduction, les promotions (+7,3 points) prenant le pas sur les soldes traditionnels (-6,4 points), selon la Fédération française du prêt-à-porter féminin (FFPAPF).
"Le phénomène des ventes privées s'est définitivement généralisé , créant une forte incertitude sur le pouvoir d'attraction des soldes traditionnels", note Yves Marin, expert consommation chez Wavestone.
De fait, les sondages montrent qu'un peu moins de Français devraient cette année participer aux soldes. Même si 70 à 80% d'entre eux devraient encore répondre présents, le recul est néanmoins de trois points par rapport à l'an dernier, selon Toluna/LSA.
