Un ancien responsable syndical aurait négocié des avancements en échange de faveurs sexuelles.
Enquête sur un scandale sexuel à la RATP
Un soupçon de scandale sexuel à la RATP. Un responsable du syndicat UNSA est suspecté d'avoir favorisé l'avancement de certains agents, des femmes surtout, en échange de relations sexuelles. La direction et le syndicat Sud ont saisi la justice.
C'est une lettre anonyme envoyée en juin au PDG de la RATP, Pierre Mongin, qui a révélé l'affaire. Elle dénonce les agissements d'un ex-responsable de l'UNSA qui aurait faciliter l'avancement de certains salariés en échange de prestations sexuelles. Une enquête interne a été menée, la justice a été saisie. Le syndicat Sud-RATP porte plainte.
Voir ci-contre le reportage de Céline Cabral et Carla Carrasqueira.
Selon l'UNSA, l'"UNSA commercial" dirigé par cet ex-responsable mis en cause a été désaffilié le 4 janvier 2011 et ce dernier a été exclu du syndicat. Selon Thierry Babec, secrétaire général de l'Unsa-RATP "Cela faisait plusieurs années qu'on avait des soucis d'ordre syndical avec ce monsieur. Beaucoup de choses se disaient mais jamais personne n'était prêt à témoigner".
Le syndicat Sud-RATP, également destinataire de la lettre anonyme, a déposé plainte contre X, en particulier pour proxénétisme, trafic d'influence, harcèlement moral et sexuel. Mais selon le parquet, cette plainte, avec constitution de partie civile, envoyée au doyen des juge d'instruction est "irrecevable" car aucune plainte simple n'a été préalablement déposée comme l'exige la procédure judiciaire. Il déclare aussi ne pas avoir reçu le courrier de la direction de la RATP qui a transmis la lettre anonmyne.