Six personnes interpellées par la gendarmerie dans le cadre d'un vaste réseau d'escroquerie.
Les hommes de la Brigade de recherche de la gendarmerie de Palaiseau (Essonne) ont interpellé lundi à Paris et à Pantin (Seine-Saint-Denis) six hommes soupçonnés d'appartenir à un vaste réseau d'escroquerie, a-t-on appris mercredi auprès de la gendarmerie.
Les suspects, âgés pour la plupart d'une trentaine d'années auraient fourni des faux papiers à des escrocs qui effectuaient des achats avec des chèques volés dans les grandes surfaces de la région parisienne depuis plusieurs mois.
Lors des perquisitions, les enquêteurs ont trouvé 115.000 euros en liquide ainsi que de nombreux faux documents, des permis de conduire, des cartes d'identité, des cartes de séjour et des passeports ainsi que du matériel informatique et d'impression, sur six clés USB. Ils avaient également la capacité de faire de fausses feuilles de paie, des attestations de cartes vitale, des quittances de loyer... qu'ils imprimaient dans des taxiphones.
Ces interpellations font suite à une première vague d'arrestations, effectuées le 19 juillet, d'hommes suspectés d'escroqueries qui envoyaient des "mules" effectuer des achats avec des chéquiers dérobés. Parmi les dix personnes interpellées, cinq avaient été mises en examen pour "escroquerie en bande organisée" et "faux et usages de faux". Trois avaient été placées en détention provisoire. Au total, le préjudice s'élèverait à plus de 800.000 euros.
L'interpellation d'une "mule" dans un supermarché de La Ville du-Bois (Essonne), en février, a permis aux enquêteurs, grâce à une commission rogatoire délivrée par un juge d'instruction d'Evry, de remonter la filière, notamment grâce à l'aide de filatures et d'écoutes téléphoniques.
Les escrocs et les faussaires se retrouvaient dans des cafés de Paris pour commander des faux papiers avec les noms se trouvant sur les chéquiers dérobés dans des centres de tri ou directement dans les boîtes aux lettres.
Deux des suspects interpellés devaient être déférés au tribunal d'Evry, les gardes à vue des autres ont été prolongées.
Reportage d' Isabelle Dupont et Audrey Natalizy.