Un rapport souligne des erreurs de prise en charge et des carences dans le dépistage de cette maladie en recrudescence.
A partir d'une étude réalisée en Seine-Saint-Denis, l'INVS souligne que la contamination est favorisée par "la formation parfois insuffisante des corps médicaux et paramédicaux sur la maladie, les erreurs de prise en charge qui en découlent et les difficultés d'organisation et d'acceptabilité du dépistage autour des cas."
Depuis 2005, le département de Seine-Saint-Denis a le plus fort taux de tuberculose en France : 30 cas pour 100 000 habitants alors que la moyenne nationale est 9 cas pour 100 000 habitants.
Dans une étude publiée dans son bulletin épidémiologique, publié le 25 octobre, l'Institut national de Veille sanitaire (INVS) a étudié à la loupe quelques cas de tuberculoses survenus en 2010 autour de deux lycées de Seine-Saint-Denis.
Autour de trois cas, un dépistage étendu à été mené : 1347 personnes ont ainsi été testées. 15 cas de tuberculose ont été recensés et 229 porteurs identifiés. L'étude a permis ainsi comment la maladie s'était transmise. Un lien a été établi entre les cas de ces deux lycées. Mais surtout, l'étude montre qu'il y a eu des erreur dans la prise en charge de la patiente à l'origine de la contamination. Une patiente, élève de la filière sanitaire et social d'un lycée professionnel, qui avait réalisé un test de dépistage de la tuberculose. "Il semblerait que l'interrogatoire n'ait pas été assez approfondi à partir de ce résultat, car la jeune fille a signalé par la suite un contact avec un proche atteint de tuberculose l'été précédent."
"Des freins à l'efficacité de la lutte antituberculeuse ont été identifiés. Les erreurs constatées dans la prise en charge du [patient] initial soulève le problème de la formation des corps médicaux et paramédicaux en matière de tuberculose. Les difficultés d'organistation du dépistage en plusieurs temps et d'acceptabilité de celui-ci sont également illustrés" conclut l'INVS.
Vous pouvez consulter le bulletin épidémiologique de l'INVS dans son intégralité.