J-9 pour les lycéens avant la clôture de l'APB : des conseils pour éviter les erreurs d'aiguillage

L’orientation… Elle est la bête noire des élèves… Parcours pro ou généralistes ? Quel bac choisir ? Vers quel métier j’ai envie d’aller ? Les jeunes sont appelés à faire des choix dès la fin de la troisième. Les conseils d'Anthony Souchay, coach en orientation au salon de l’étudiant.

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Entre la mobilisation contre la loi Travail et le taux de chômage des jeunes, les élèves de terminale ont encore neuf jours devant eux pour inscrire leur choix sur APB, l'Admission post bac, le dispositif mis en place sur internet pour simplifier les démarches d’inscription dans l'enseignement supérieur. Le climat est-il du coup particulièrement anxiogène ?

Anthony Souchay :

Oui, effectivement, le contexte de la mobilisation lycéenne contre la loi Travail se rajoute à l’inquiétude en général. Les jeunes sont anxieux mais ce sont surtout leurs parents qui vont se préoccuper des débouchés ou de leurs emplois futurs… Ceci dit, des filières qui n’étaient pas du tout populaires avant deviennent de très sérieuses options, notamment en raison de la sécurité de l’emploi qu’elles offrent. L’armée ou la police par exemple reviennent en force. Inversement, l’architecture d’intérieur, le design ou encore la décoration, on en parle beaucoup moins qu’à une certaine époque car ce sont des secteurs d’activité qui semblent beaucoup moins porteurs en emplois.

Quelles sont les questions de jeunes qui reviennent le plus ?
« Je suis perdu, je ne sais pas quoi faire… » Ce sont les réflexions qui reviennent effectivement le plus souvent. Ceux qui en sont là sont en général des jeunes qui n’ont pas pris le temps de faire un point sur eux, de prendre conscience de leurs points forts et de leurs points faibles. Ils n’ont pas d’idées sur ce qu’ils sont et ce à quoi ils aspirent. L’idéal c’est de se connaître bien. Comme ces questions de l’orientation angoissent, il y a souvent l’envie de les repousser… Le système d’Admission post bac a d’ailleurs, de ce point de vue, le mérite de forcer les terminales à réfléchir et à anticiper, avant le bac.

Que cherchent les jeunes ? Des études qui leur plaisent ou apprendre un métier dont ils sont sûrs qu’il leur permettra de trouver du travail ?
90 % des jeunes qui nous consultent veulent faire des études qui leur plaisent. Toutefois, il y a aussi aujourd’hui, très présente, l’angoisse du travail. Les parents surtout manifestent leur inquiétude. Plus que jamais, on entend : « Je dois travailler » ou « y a-t-il des emplois dans ces secteurs ? ». Indéniablement, il y a moins de légèreté, moins d’insouciance.
L’orientation est-elle vécue comme un calvaire, un processus qui ferme des perspectives plutôt qu’elle n’en ouvre ?
Oui, bien sûr. C’est vrai qu’on leur demande de se projeter très jeunes, ils doivent savoir pour cela qui ils sont. Et on manque de moyens dans le public pour bien les accompagner. 
Et c’est un sentiment généralisé, des mauvais aux bons élèves ! Ceux qui ont un parcours sans faute, qui ont privilégié un bac S parce que c’est le meilleur bac et qui ont un bon dossier n’assument pas forcément pleinement leur choix. S’orienter, c’est choisir et choisir, c’est renoncer.
Beaucoup parmi ceux qui vont choisir de tenter Sciences Po ou des prépas sont des jeunes qui ne veulent pas justement choisir, ils font ces choix car ce sont des filières généralistes. Mais des fois, ce sont des erreurs en inadéquation avec leur personnalité ou leurs aspirations profondes ! Il faut affiner un choix, réfléchir aux métiers et aux secteurs vers lesquels il mène.
Peu de jeunes ont une idée très précise du métier qu’ils veulent faire, peu ont une « vocation ». Ce n’est pas si grave de ne pas avoir en tête son futur métier, il faut au contraire se laisser la possibilité de changer d’avis car, au cours des études, il y a plein de métiers, d’entreprises et de disciplines à découvrir !

Quels conseils donnez-vous à ceux et celles qui sont très angoissés ?
Il faut tout d’abord commencer le plus tôt possible, dès la seconde… Utiliser tous les outils que les lycéens ont à leur portée : les conseillers d’orientation, bien sûr, les profs, apprendre à se connaître… Ensuite, en première, il faut faire les salons, les portes ouvertes des universités et des écoles. Faire surtout le bon choix de bac, celui qui correspond le mieux à ses points forts, ne pas essayer de faire « S » à tout prix. Quant aux terminales, si elles n’ont pas fait tout cela, elles ont encore neuf jours pour compléter APB. Le 20 mars, les lycéens doivent avoir inscrits leurs choix, sans ordre de préférence. Il y a 24 vœux possibles, je conseille à ceux et celles qui se sentent perdus d’en mettre un maximum ! Qu’ils mettent le plus de choix possible, quitte à mettre des options très différentes, pour se laisser le temps ensuite de réfléchir aux priorités. Et puis, consulter un conseiller d’orientation le plus vite possible, pour tenter d’y voir clair.
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