Boulevard de la Seine revient dans une nouvelle formule. Toujours sous la houlette de Jean-Noël Mirande à bord du Fluctuart, mais dans une version plus longue. Sylvie Testud, Patxi en sont les invités, ainsi que Frédérick Sigrist pour parler stand-up à l'occasion du IMA Comedy club, à l'Institut du monde arabe.
Frédérick Sigrist est humoriste, comédien et chroniqueur habitué du plateau de Boulevard de la Seine. Mais en l'absence de dernière minute de Jack Lang le président de l'Institut du monde arabe, Frédéric a mis sa casquette de stand-upper pour parler de l'IMA Comedy club et en profiter pour partager sa connaissance de ce courant artistique qui a le vent en poupe à Paris. "Le stand-up en France est vieux comme le monde. Coluche, Desproges ou Guy Bedos faisaient du stand up mais le terme a vraiment été consacré avec l'émergence du Jamel Comedy Club dans les années 2000. Il y a tout un nouveau public d'humoristes qui est arrivé. Beaucoup d'hommes et de femmes des quartiers sont venus sur scène pour s'exprimer sous des formes courtes avec un micro en cassant le quatrième mur, c'est-à-dire qu'il n’y a pas de personnage, on est soi-même et on s'adresse directement au public." précise Frédérick.
Une des clés du succès du stand-up réside aussi certainement par l'interaction dans la salle. Selon le chroniqueur "plus le stand-up s'est installé, plus une sorte de contrat s'est établi entre le public et l'artiste sur scène qui est "tu peux y aller et tu peux même aussi nous faire participer". Des fois les trois premiers rangs d'une salle de stand-up sont des spectateurs ont envie d'être interpellé, parce qu'on sait que ces interactions ces petites improvisations vont se retrouver sur les réseaux sociaux. Ça fait aussi exister le spectateur qui a l'impression que si le spectacle est bon, c'est un peu grâce à lui."
Le stand-up permet également de fouler les planches sans forcément avoir une formation de comédien ou d'auteur. "Pendant très longtemps les cours de théâtre étaient la chasse gardée de cours privés très cher et c'est d'ailleurs pour ça qu'il n’y avait pas une énorme diversité. Il y avait énormément de jeunes premiers blancs parce que tout le monde ne pouvait pas se payer des cours mensuels à 400 ou 300 euros. Le stand-up a permis à des jeunes via tout un tissu associatif de prendre un micro de monter sur une scène et de donner un sens à leurs idées." Le tout avec une liberté de ton et de parole. "La scène reste encore un espace où vraiment on peut aller très loin et les spectateurs le savent. J'ai entendu des choses sur scène, des propos tenus par certains humoristes qui n'auraient mais absolument pas possible d'être émis sur une chaîne de télévision ou à la radio. Mais dans cet espace, dans cet écrin qui est une salle de théâtre il y a une sorte de bulle où on peut se lâcher et on n'est pas jugé sur les sujets sur lesquels on rit. On est là pour faire une catharsis totale." Illustration avec l'IMA Comedy club qui se déroule jusqu'au 2 février à l'Institut du monde arabe.
Boulevard de la Seine est à voir et revoir sur france.tv/idf