Les syndicats de police ont exprimé leur hostilité à la fin envisagée de la gratuité des transports en commun pour les policiers travaillant en Ile-de-France.
Depuis plusieurs années, quelque 29.000 policiers exerçant à Paris et sa proche banlieue bénéficient de la gratuité des transports en commun. Une convention lie à cet égard l'Intérieur et le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif). La convention, qui arrive à échéance fin 2015, constitue un vrai casse-tête pour l'administration policière d'autant que la Cour des comptes a condamné cette disposition, notamment son manque de cadre légal et son opacité.
Les syndicats de police, qui y sont très attachés, ont été reçus cette semaine à la direction des ressources humaines du ministère de l'Intérieur (DRCPN). Elle suggère que la carte de circulation, c'est-à-dire le pass navigo, soit désormais pris en charge moitié par l'employeur, moitié par les fonctionnaires.
Cette "piste de travail", selon une source officielle, a suscité l'opposition unanime des puissants syndicats de police. Ils arguent que les policiers exerçant en région parisienne ont des difficultés, de logement notamment, justifiant cet avantage ou que le pass Navigo est aussi utilisé dans l'exercice de leur travail. Les policiers, selon les syndicats, ont en outre obligation d'intervenir dans les transports en commun, même hors-service, en cas d'incident.
La DRCPN, selon les syndicats, n'a pas exclu non plus que la carte de circulation soit gratuite pour une catégorie de fonctionnaires "ciblés" selon plusieurs critères. Mais, globalement, les syndicats ont crié à "l'injustice" et n'entendent pas, disent-ils, revenir sur la gratuité. En 2014, le coût global du dispositif de gratuité a été estimé à 24 millions d'euros par la DCRPN, a-t-elle dit lors de la réunion avec les syndicats, selon ceux-ci.