Les premiers chênes, dont le bois servira à la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame, ont quitté ce jeudi la Forêt de Bercé dans la Sarthe. Ils arriveront à Paris dans les prochains jours.
Un dispositif exceptionnel était mis en place dans la Forêt de Bercé ce jeudi afin d’assurer le chargement à bord de camions des troncs de chênes qui seront utilisés lors de la reconstruction de la Cathédrale Notre-Dame de Paris. Au total, ce sont huit chênes de la forêt qui ont été sélectionnés pour leur qualité. Ils serviront entre autres, à construire le socle de la future flèche qui ornera le toit de l’édifice religieux.
"C’est une grande fierté pour nous de pouvoir donner une seconde vie à ses arbres" confie Claire Quinones, ingénieure à l’office national des Forêts. Elle souligne également que le fait que chênes de la forêt soit sélectionnés pour une reconstruction d'une telle importance est "un bel hommage aux génerations de forestiers qui sont passés avant nous et ont travaillé sur ces arbres" .
Un transport long et des étapes minutieuses
Au moment de quitter la forêt sarthoise, les troncs sont placés avec précision à l’arrière des véhicules qui les transportent. Un processus délicat et minutieux selon le technicien forestier territorial de l’ONF, Anthony Jealleau. "Il faut veiller à lever correctement les troncs pour ne pas les casser. Cela reste des matériaux vivants et il faut prendre en compte la flexibilité à l’intérieur ainsi que le poids des différents troncs" explique-t-il. Une fois retiré de la Forêt de Bercé, le bois est transporté vers Craon en Mayenne où il est transformé en poutres dans une scierie.
"On commence par nettoyer le bois pour retirer toutes les impuretés, les cailloux et la terre pour protéger la machine et la lame de scie. Ensuite, nous mettons les troncs sur le banc de scie afin de les sculpter" explique Mickaël Renaud qui est en charge de la scierie des Géants qui accueillera près de 80 arbres utilisés pour la reconstruction de Notre-Dame. Au total, ce sont plus d'un millier d’arbres centenaires venus de l’ensemble du territoire national qui seront utilisés pour rebâtir la charpente de la Cathédrale dont les portes devraient rouvrir au public d’ici 2024.