Le Conseil Régional d'Ile-de-France doit voter ce jeudi 17 novembre le déménagement de l'ensemble de ses bureaux à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, dans un climat social tendu. Les salariés ont manifesté aujourd'hui devant le siège du conseil.
Les salariés du Conseil Régional d'Ile-de-France sont inquiets des conséquences de la réorganisation des services et de l'emménagement à Saint-Ouen, lieu choisi par la présidente de région, Valérie Pécresse (Les Républicains), pour installer le futur siège. Ils ont manifesté pour se faire entendre, à l'appel de cinq de leurs syndicats (CGT, CFDT, FSU, Unsa et Sud).
"Pas de plan social à la région", "les suppressions de poste, on n'en veut pas", ont crié les manifestants, qui estiment de cette réorganisation est synonyme de "164 emplois directement menacés".
Les manifestants s'opposent également au principe d'un open space qui va concerner 70% des bureaux à Saint-Ouen. "C'est l'aménagement standard prévu dès le départ par le propriétaire pour l'immeuble" que va louer la région, précise l'entourage de Mme Pécresse.
Interpellée dans l'hémicycle par le groupe Front de Gauche sur les conditions "inacceptables" dans lesquelles s'opère la réorganisation, Mme Pécresse a assuré qu'il n'y avait "pas de plan social déguisé à la région. La réorganisation des services ne se traduira par aucune réduction d'effectif".
"J'assume de réorganiser les services de la région vers un certain nombre d'actions prioritaires. J'assume aussi de supprimer les postes là où nous n'en avons pas besoin" dit Valérie Pécresse.
En revanche, ajoute la présidente, la région est "dans une dynamique de réduction d'effectifs au siège", (avec 50 postes en moins au budget 2016, liés à son engagement de campagne de ne pas remplacer les départs en retraite à l'exception des agents de lycées NDLR).