Alexandre Dhaussy avait poignardé en 2013 au nom de l'islam un militaire en patrouille à La Défense dans le cadre du plan Vigipirate : le ministère public a demandé jeudi qu'il soit déclaré irresponsable, et donc interné sans jugement, en raison de son état psychiatrique.
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Lors d'une audience devant la chambre de l'instruction de Paris, l'avocate générale a demandé à la cour d'appel de déclarer que cet homme de 24 ans soit déclaré "irresponsable pénalement" et d'ordonner qu'il "soit admis en psychiatrie". Suscitant la réprobation du jeune homme, qui ne conteste pas les faits, elle a insisté sur ses "troubles mentaux, nécessitant des soins et compromettant la sécurité des personnes".
Durant l'instruction, deux psychologues et cinq psychiatres se sont penchés sur la personnalité d'Alexandre Dhaussy, rendant des conclusions divergentes.
Conclusions divergentes des experts
Jeudi encore, deux praticiens ont conclu à une abolition de son discernement au moment des faits, et donc à une impossibilité de le juger, alors qu'une de leurs consoeurs évoquait une altération qui permettrait un renvoi aux assises. "
Alexandre Dhaussy n'est pas un fou de Dieu. Il est un fou. Sa main a été conduite par sa folie", a plaidé son avocat, Me
Adrien Mamère. "
Ce qu'il a d'un terroriste, c'est la barbe !", a-t-il ajouté, interrompu en début de plaidoirie par son client, tantôt impassible, parfois présentant un visage affable et souriant, souvent véhément et incohérent: "
Ni hôpital, ni prison ! Défends juste la vérité !", a lancé à son conseil Dhaussy, placé à l'isolement en détention.