Rester chez soi ou partir en maison de retraite ne sont plus les seules options. Désormais il existe d’autres possibilités pour mieux vieillir et surtout rompre l’isolement.
On connait par exemple les colocations inter-générationnelles, quand un retraité accueille un étudiant chez lui.
L'habitat participatif
Mais depuis quelques années, une nouvelle forme d’habitat voit le jour : l’habitat participatif et auto-géré. Ou quand les seniors se constituesnt en collectif pour concevoir un habitat qui correspond à un mode de vie et à des valeurs partagés.La pionnière, c’est la maison des Babayagas, à Montreuil. Un immeuble d’une vingtaine de logements réservés aux femmes de plus de 60 ans et aux revenus modestes. Ce n’est pas une maison de retraite, ni un immeuble classique. Au départ c’était même un projet utopiste porté par une militante féministe, Thérèse Clerc. Elle voulait créer un lieu où les femmes pourraient vivre et vieillir autrement.
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L’utopie est devenue réalité en 2012
Chaque résidente est responsable de son logement, et pour les parties communes comme le jardin, ou les salles d'activités, les décisions sont prises collectivement. Le choix des nouvelles voisines également. Et c’est un succès puisqu’aujourd’hui, il faut s’inscrire sur liste d’attente et patienter de longs mois, voire de longues années avant d’obtenir un logement à la maison des Babayagas.
En tout cas, cette alternative à la maison de retraite a donné des idées à d’autres.
Comme dans la région lyonnaise, où une bande de copains a décidé de construire un immeuble coopératif pour passer leur retraite ensemble! Dans ce bâtiment écologique, chacun a son indépendance, son appartement, mais ils partagent la buanderie, une salle commune avec cuisine et les chambres d’amis, pour recevoir leurs proches.
Ce projet est sorti de terre en 2017
D’autres initiatives du même genre devraient voir le jour ailleurs en France.
Un chalet médicalisé
Si on habite loin de chez ses parents, et qu’ils vieillissent, on peut maintenant installer un bungalow médicalisé et modulable dans son jardin. A condition, bien sûr de vivre en maison.C’est en fait un studio qui peut évoluer, selon la perte d’autonomie et la mobilité des personnes âgées. L’interêt, c’est que chacun garde son indépendance, son intimité tout en étant proche. Le concept vient d’Angleterre, où les cottages, c’est leur nom, sont plutôt répandus. Ils commencent à arriver en France. Il faut compter entre 1100 et 1300 euros du m2 pour l’achat de ce mobile-home médicalisé. C’est un petit investissement au départ, mais ensuite, sur le long terme, ça revient bien moins cher qu’une place en maison de retraite !