Bercy a tranché. Il y aura bien à Paris douze zones touristiques internationales permettant l'ouverture des magasins le dimanche et jusqu'à minuit. Le décret a été publié aujourd'hui malgré l'opposition d'Anne Hidalgo, maire de Paris, sur le travail du dimanche.
Le gouvernement a publié jeudi le décret établissant les modalités de mise en oeuvre du travail du dimanche, notamment sur les contours des zones touristiques internationales à Paris. Malgré sa vive opposition Anne Hidalgo n'a donc pas été entendue.
Les douze zones commerciales concernées dans Paris intra-muros
Saint-Germain, Rennes-Saint-Sulpice, Olympiades-Italie2, Saint-Emilion-Bibliothèque, Le Marais (sans la place de la République, mais avec le Haut-Marais et l'île Saint-Louis), Les Halles, Saint-Honoré-Vendôme, Montmartre (sans le boulevard Barbès),
Haussmann, Maillot-Ternes (avec Wagram), Champs-Elysées-Montaigne, Beaugrenelle (avec une partie de la rue Saint-Charles).
Le ministre de l'Economie passe outre la polémique
Défendue par Emmanuel Macron, la loi "croissance et activité", promulguée début août, élargit les ouvertures dominicales et nocturnes dans les nouvelles ZTI. Les magasins pourront y être ouverts tous les jours jusqu'à minuit, jusqu'à 52 dimanches par an.Bercy avait présenté ce projet dès cet été, pour avis, aux acteurs locaux, suscitant alors la colère de la maire de Paris. Anne Hidalgo avait adressé début septembre un courrier au vitriol au ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, dénonçant vivement la méthode utilisée et la mise à l'écart des maires dans la mise en oeuvre de la réforme. Elle a également émis des réserves sur le travail du dimanche.
Aujourd'hui le ministre de l'Economie répond sur le site internet du Parisien "Si elle (Anne Hidalgo) avait été en capacité d'ouvrir les commerces le dimanche dans les zones les plus attractives, nous n'aurions pas eu à mener cette réforme.(...) Je comprends que les équilibres politiques de la Ville de Paris aient rendu impossible pour sa maire de conduire cette évolution, mais ce n'est pas mon débat", a-t-il ajouté.
Un observatoire participatif
Un Observatoire participatif devrait être bientôt mis en place co-présidé par la maire de Paris et le Préfet de Paris. Bercy assure que les zones pourront être revues si elles ne sont pas créatrices d’emplois ou si elles fragilisent le commerce de proximité.En attendant certains salariéset syndicalistes du commerce parisien ne cachent pas leur inquiétude. Le 15 septembre ils étaient environ 200 à manifester devant Bercy pour marquer leur opposition au travail du dimanche et à ces futures "zones touristiques internationales". Une journée de grève est prévue e 15 octobre.