Le tribunal administratif de Paris a rejeté la demande d'un étudiant en classe prépa de l'ENA de suspendre provisoirement l'organisation en présentiel des examens du centre de préparation aux concours de la haute fonction publique.
Malgré la mobilisation de la communauté étudiante et universitaire, l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne semble bien se diriger vers l'organisation de partiels en présentiel. Et une récente ordonnance du tribunal administratif de Paris vient d'enterrer les espoirs de certains.
Dans leur décision, ils expliquent ainsi que : "les jeunes âgés de 18 à 29 ans étaient vaccinés à plus de 90% et ne présentaient pas de risque important de forme grave de covid, les juges des référés ont estimé que les modalités d’organisation des examens ne portaient aucune atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale".
Fin décembre dernier, un étudiant de classe préparatoire de l’École nationale d’administration (ENA) de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, a référé liberté demandant de suspendre provisoirement l’organisation en présentiel des examens du premier semestre (ils doivent se dérouler du 3 au 7 janvier 2022 et concernent environ 150 étudiants).
Les étudiants très touchés par la Covid-19
Depuis des semaines, face à la situation sanitaire, une grande partie des étudiants et même d'enseignants demandent la tenue de partiels en distanciel. En effet, selon un sondage mené par l'UNEF de Paris 1 (qui a recueilli plus de 5 000 réponses).
Selon cette enquête, 16% (soit 800 étudiants) se déclarent actuellement positif à la Covid-19 et 45% (2250 étudiants) se déclarent être cas contact.
Seule concession de Paris 1 (et relevée par le juge des référés), la mise en place d’une session appelée "1 bis". Les étudiants positifs à la Covid-19 pourront passer une autre session d'examens en présentiel au second semestre et ne seront donc pas contraints de se retrouver directement aux rattrapages de juin. Elle aura lieu avant le 26 février 2022.
"La solution qui leur était proposée était tout simplement intenable", commente l'UNEF par communiqué qui déplore que "le ministère ne considère pas comme nécessaire la mise en place de jauges pour nos salles d'examen alors même que nous savons que le nouveau variant est beaucoup plus virulent que les précédents au niveau de sa transmission".
Une autre session pour les étudiants positifs à la Covid-19
De son côté, l'université affirme que "les examens du premier semestre se dérouleront dans le strict respect des consignes sanitaires".
Les étudiants qui sont "cas contacts non vaccinés ou en situation d’immunodépression et les étudiants positifs au Covid-19" seront dispensés d'examen mais devront "faire part de leur situation, dans un délai maximal de 2 jours suivant la ou les épreuves auxquelles ils ne se sont pas présentés".
"Toute fraude ou fausse déclaration via ce formulaire expose son auteur à une poursuite disciplinaire", poursuit Paris 1.
Car il s'agit bien là de l'une des raisons principales pour lesquels les universités craignent l'organisation d'examens à distance.