La conductrice d'un car de police qui avait renversé une femme, en la blessant mortellement, en décembre 2009 à Paris, a été relaxée vendredi, les expertises n'ayant pas permis de confirmer ou démentir sa version d'un problème de freinage.
Le car qu'elle conduisait quittait le service des urgence médicales judiciaires (UMJ) de l'hôpital de l'Hôtel-Dieu, juste devant la préfecture de police (PP), lorsqu'il a renversé une femme de 51 ans, greffière au palais de justice tout proche, qui se trouvait sur un passage protégé et traversait la chaussée alors qu'un feu était au rouge pour les voitures.
La fonctionnaire de police, poursuivie pour homicide involontaire par conducteur de véhicule et défaut de maîtrise, avait toujours affirmé que les freins du véhicule n'avaient pas répondu. Un premier expert avait conclu que les freins, défectueux, avaient été réparés avant l'accident. Mais une contre-expertise, demandée par la défense, a constaté que ce premier expert avait mal remonté le système de freinage, rendant impossible toute conclusion.
Le tribunal correctionnel de Paris a en conséquence prononcé la relaxe de la policière, relevant le "sérieux dysfonctionnement" de l'expertise.