La maire de Paris Anne Hidalgo affirme que la hausse de 52% de la taxe foncière devrait permettre d'investir 1,2 milliard d'euros supplémentaires dans la capitale d'ici 2026. Une annonce faite lors d'un point presse ce lundi mais qui peine à convaincre les écologistes.
Alors qu'elle s'était engagée durant la campagne municipale de 2020 à ne pas augmenter les impôts locaux, Anne Hidalgo y a finalement renoncé début novembre 2022. A Paris, la taxe foncière devrait passer de 13,5% à 20,5% en taux d'imposition. Une hausse record de 52% qui devrait permettre d'investir 1,2 milliard d'euros supplémentaires dans la capitale d'ici 2026 selon Anne Hidalgo. C'est une "augmentation de 400 millions de plus par année par rapport aux rythmes sur lesquels nous nous étions engagés", a affirmé lors d'un point presse ce lundi l'élue socialiste Anne Hidalgo. Erigeant "l'accélération de la révolution écologique" en principale priorité. Parmi ses objectifs à l'horizon 2050, la mairie se fixe ainsi celui de 20% des toits équipés de panneaux photovoltaïques. "Nous continuerons à donner plus de place à la nature en doublant le nombre d'arbres plantés", a également affirmé Anne Hidalgo.
Piscines, crèches, espaces verts, pistes cyclables: "le détail de ces investissements sera décliné à l'occasion du budget supplémentaire" en juillet, a indiqué le premier adjoint (PS) Emmanuel Grégoire. Avec l'objectif de 40% de logements sociaux et abordables à l'horizon, "l'effort en matière de logement sera historique", s'est réjoui l'adjoint (PCF) au logement Ian Brossat. Selon l'adjoint à la construction Jacques Baudrier, autre élu communiste, l'enveloppe supplémentaire va permettre le doublement, de 200 à 400 millions par an, du budget dédié à l'acquisition du bâti existant pour le convertir en logements sociaux ou "abordables".
Le boycott des écologistes
Critiqué par l'opposition de droite sur la gestion de la dette, qui doit s'établir à 7,9 milliards d'euros fin 2023, l'adjoint (PS) aux finances Paul Simondon souligne que "l'autofinancement atteint 85% de notre capacité d'investissement" et que la trajectoire de désendettement passe désormais "sous les dix ans".
Pas de quoi convaincre les élus écologistes, dont certains sont adjoints d'Anne Hidalgo, qui ont boycotté ce point-presse "car les premiers éléments ne donnaient aucune garantie", a expliqué à l'AFP l'élu EELV Jérôme Gleizes. "A ce stade, nous ne connaissons que 2,59 milliards d'investissement sur les 10,6" prévus au total d'ici la fin du mandat, "et ces 2,59 milliards sont flous", ajoute Jérôme Gleizes dont le groupe réclame depuis plusieurs mois un plan d'investissement de la mandature (PIM).
Avec AFP.