Une marche blanche s'est élancée de la place de la Nation, à Paris, mercredi soir, à 18h30. Une marche en hommage à Mireille Knoll, octogénaire tuée vendredi à son domicile. Mais cette manifestation à laquelle se sont associées plusieurs formations politiques dénonçait l'antisémitisme.
Une "marche blanche" contre l'antisémitisme et pour rendre hommage à Mireille Knoll. Mercredi, à 18 heures 30, un cortège s'est élancé de la place de la Nation, à Paris pour rejoindre le domicile de cette octogénaire, tuée vendredi dernier. Un meurtre qui a provoqué une vive émotion et ravivé les inquiétudes sur l'antisémitisme en France.
L'appel à manifester a été lancé par le Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France, ainsi que d'autres associations. Des figures politiques, comme Anne Hidalgo, mais également Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, ont indiqué qu'ils se joindraient au cortège. Jean-Luc Mélenchon qui a été contraint de quitter le cortège après de vives prises à parti. Le délégué général de La République en marche Christophe Castaner a appelé les adhérents de son mouvement à participer à cette marche blanche.
L’antisémitisme est banalisé dans les paroles, dans les actes.
— Christophe Castaner (@CCastaner) March 27, 2018
J’appelle les adhérents d’@enmarchefr à participer à la marche blanche du CRIF de ce mercredi. #le79Inter #MireilleKnoll pic.twitter.com/RrVCRz5AnE
Politiques ou anonymes ils étaient nombreux à se rassembler place de la Nation.
"Homicide volontaire" à caractère antisémite
Mireille Knoll, 85 ans, a été tuée à Paris, ville qu'elle avait fuie en 1942, avec sa mère, échappant de justesse à la rafle du Vel d'Hiv'. Dans cette affaire, deux hommes ont été mis en examen et écroués mardi pour "homicide volontaire" à caractère antisémite. Le corps de la dame avait été été retrouvé portant onze coups de couteau et en partie carbonisé.Les policiers privilégient la piste d'un vol ayant ciblé l'octogénaire, avant de virer au meurtre pour des raisons qui restent à éclaircir.