Attentat du quartier de l'Opéra en 2018 : l'ami du terroriste jugé pour son "rôle central"

Le procès d'Abdoul-Hakim Anaiev, accusé d'avoir "conditionné" le jeune jihadiste franco-russe né en Tchétchénie qui avait tué au couteau un passant à Paris près de l'Opéra, en mai 2018, s'ouvre mercredi devant la cour d'assises spéciale.

Âgé de 20 ans au moment des faits, l'homme est accusé de "participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d'atteintes aux personnes".

Abdoul-Hakim Anaiev, ami de Khamzat Azimov depuis le lycée, est soupçonné d'avoir joué un "rôle central" dans le "conditionnement" du jeune homme pour passer à l'acte, avait estimé l'enquête.

Lui-même "membre actif" de la propagande pro-Etat islamique (EI), le Franco-Russe également né en Tchétchénie est soupçonné d'avoir présenté son ami à d'autres sympathisants de l'EI et des personnes "radicalisées", dont certaines avaient "des idées de départ en Syrie" et des "projets d'attentats".

Selon l'accusation, les faits démontrent "une totale adhésion" d'Abdoul-Hakim Anaiev à l'attaque perpétrée par son ami.

Un homme tué dans l'attentat

Ronan Gosnet, 29 ans, employé d'une librairie du quartier de l'Opéra à Paris, avait été tué le 12 mai 2018, après une lutte acharnée, par un homme franco-russe né en Tchétchénie, Khamzat Azimov, armé d'un couteau de cuisine.

L'assaillant s'en était ensuite pris à un autre passant, résident du Luxembourg et de nationalité chinoise, lui plantant son couteau dans le dos. Gravement blessé, cet homme avait découvert deux mois et demi après l'attaque que la pointe du couteau, que les enquêteurs n'avaient pas retrouvée, était logée dans son crâne.

Au total, l'assaillant s'en était pris à une dizaine de personnes. Appelés au secours, les policiers l'avaient tué après avoir tenté de le maîtriser à l'aide d'un taser.

Une attaque revendiquée 

L'attaque avait été revendiquée par l'organisation Etat islamique (EI), et une vidéo d'allégeance testamentaire de Khamzat Azimov avait été diffusée le lendemain sur les canaux de communication de l'EI.

Le procès doit durer jusqu'au 31 octobre. Il débute à Paris moins de deux semaines après l'assassinat du professeur de français Dominique Bernard, poignardé à mort devant un collège-lycée d'Arras (Pas-de-Calais), le 13 octobre, par un ancien élève de nationalité russe, né en Ingouchie. La France est actuellement placée en alerte "urgence attentat".

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