Plusieurs dizaines de milliers de personnes manifestaient lundi 1er mai après-midi à Paris, à l'appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires, pour un 1er mai marqué par le rejet du Front national et la défense du progrès social.
Tous les syndicats qui appelaient à la manifestation avaient d'abord comme mot d'ordre "battre le Front National". Mais pour certains, la CGT en tête, il n'était néanmoins pas question d'appeler à voter pour Emmanuel Macron. Le leader de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, précisait même "Celui qui sera élu aura une responsabilité essentielle quasi historique. S'il ne répond pas aux problèmes posés en termes économiques et sociaux, s'il clive dès le départ ça veut dire que la situation va empirer". Mais sans vouloir, lui non plus, donner de consigne de vote pour le second tour entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
#Pas de chèque en blanc pour Macron
Plus claire, la FSU, par la voix de Bernadette Groison précisait : " Nous sommes venus dire barrons la route au Front national, parti raciste, xénophobe, antidémocratique, qui n'apportera pas les réponses attendues sur le front économique et social. Mais ce n'est pas un chèque en blanc donné à Emmanuel Macron et il y aura des batailles à mener notamment sur les fronts de l'emploi dans la fonction publique et des retraites."
L'ambiance s'est rapidement tendue après le départ de la manifestation de la place de la République vers celle de la Nation via Bastille, et des heurts ont éclaté avant 15H00. "Des individus masqués et cagoulés ont jeté des projectiles et des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre", qui ont répondu en faisant "usage de grenades lacrymogènes" précise la police.
A Bastille, des jeunes casqués font face à un cordon de CRS, pas de tension #manif1ermai pic.twitter.com/AonvHOiiM9
— Carlier Rémi (@CarlierRmi) 1 mai 2017
Les affrontements ont fait six blessés parmi les forces de l'ordre.
L'air est irrespirable. #manif1ermai mais la manif continue d'avancer. pic.twitter.com/qPknPvDNwL
— Margaux Duquesne (@MduqN) 1 mai 2017
#Les heurts vers Bastille
Le cortège a dû s'arrêter à plusieurs reprises, pendant que des individus, positionnés à l'avant de la tête de la manifestation, faisaient face à des cordons de policiers avec des projectiles parfois trouvés sur place et des cocktails Molotov. Les heurts se sont concentrés principalement aux abords immédiats de la place de la Bastille.
Des dégradations ont également émaillé la manifestation, avec des vitrines endommagées ou encore un abribus dont la vitre a été cassée.
#manif1ermai explosions à Nation
— Mira Bel (@Bel23Mira) 1 mai 2017