Plusieurs syndicats appellent à défiler ce jeudi 20 janvier à Paris. Ils dénoncent "le chaos engendré par la gestion de la crise sanitaire". Une manifestation d'abord refusée par le préfet de police de Paris. Il a finalement indiqué qu'il ne l'"empêchera pas".
Une semaine après une grève largement suivie, les syndicats enseignants espèrent renouveler le succès de leur mobilisation. Une manifestation est prévue ce jour à Paris. Elle partira à 14h de la Sorbonne pour rejoindre la station Sèvres-Babylone, non-loin du ministère de l'Éducation nationale.
Manifestation initialement interdite
Dans un premier temps, la manifestation n'avait pas été autorisée. Le préfet de police n'avait pas pu "délivrer de récépissé" aux organisateurs dont la déclaration préalable n'avait pas été déposée dans les "délais légaux", à savoir plus de trois jours avant la journée de mobilisation.
Mais mercredi, dans un courrier adressé aux organisations syndicales, le préfet Didier Lallement a finalement écrit qu'il n'"empêchera pas" le déroulement de cette manifestation, qui sera donc "tolérée" selon Christophe Lalande, secrétaire fédéral du syndicat Force ouvrière pour l'enseignement (FNEC FP-FO).
Ministre à Ibiza : "un symbole terrible"
Plusieurs syndicats avaient appelés à poursuivre la mobilisation après la grève de jeudi dernier. La FSU, CGT Educ'action, FO et SUD Education, ainsi que la FCPE, première organisation de parents d'élèves, et les mouvements lycéens FIDL, MNL et La Voix lycéenne, avaient appelé à s'engager "dans une nouvelle journée d'action jeudi, y compris par la grève". Ils estiment que "le chaos engendré par la gestion de la crise sanitaire mérite des réponses fortes, au-delà des engagements pris".
Jeudi dernier, près de 78 000 personnes avaient défilé en France, dont 8 200 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur. 38,5% des enseignants s'étaient mis en grève dans les écoles maternelles et élémentaires et 23,7% dans les collèges et lycées, selon le ministère de l'Éducation, la FSU, principal syndicat, annonçant des chiffres bien plus élevés (respectivement 75% et 62%).
Cette nouvelle journée de mobilisation intervient alors que le ministre de l'Éducation est fragilisé par de vives critiques, après la révélation lundi par Mediapart qu'il était en vacances à Ibiza quand il a annoncé le protocole sanitaire dans les écoles pour la rentrée de janvier. "Un symbole terrible" pour les syndicats.