80 députés Renaissance ont déposé une plainte collective auprès du Pôle national de lutte contre la haine en ligne du tribunal judiciaire de Paris suite à la réception de mails antisémites, racistes et homophobes, ou promouvant l'idéologie nazie.
Ils se disent "choqués" par la réception sur leurs adresses mail de l'Assemblée nationale, lundi et mardi, de deux courriels accompagnés de "tracts antisémites, racistes, homophobes" ayant pour objectif de "rétablir la domination de la race blanche en Europe", a précisé un député mosellan qui a déposé la plainte.
Les tracts contenaient un lien renvoyant vers un site internet "encourageant des actions de violences ultimes à caractère racistes, antisémites et homophobes", avec "plusieurs références explicites au régime nazi et au négationnisme de la Shoah, ainsi qu'un retour au national-socialisme", a-t-il poursuivi.
Plaintes en série
Plus de 80 parlementaires de la majorité présidentielle, dont plusieurs députés franciliens, ont déposé une plainte collective auprès du pôle national de lutte contre la haine en ligne du tribunal judiciaire de Paris, a indiqué le groupe Renaissance à l'Assemblée.
La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a décidé, de son côté, de porter plainte avec constitution de partie civile au nom de l'institution : " Ces derniers jours un grand nombre d'entre nous a été destinataire d'un mail à caractère antisémite. Un tel acte ne saurait rester sans réaction". Pour le Sénat, son président, Gérard Larcher, a fait savoir, également par courrier, avoir saisi la procureure de Paris au titre de l'article 40 du code de procédure pénale après la réception par plusieurs sénateurs "de courriels antisémites et d'incitation à la haine raciale, qui comportaient de nombreux symboles nazis".
Une enquête ouverte
"Le parquet national de lutte contre la haine en ligne a bien pris en compte le signalement et a confié les investigations à un service spécialisé", a confirmé le parquet national numérique.
Selon le député mosellan, les mails seraient envoyés via un logiciel ne permettant pas de remonter à l'expéditeur.
Avec AFP