Covid-19 : le Printemps ferme un magasin de cette enseigne et deux Citadium à Paris

Le groupe Printemps va fermer sept de ses magasins en France dont trois se trouvent à Paris en raison de l'épidémie de la Covid-19. 450 emplois sont menacés.

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Importante restructuration pour le groupe Printemps. Sept de ses 19 magasins vont fermer a annoncé le groupe ce mardi aux partenaires sociaux. "Le projet prévoit la fermeture de 4 magasins Printemps (Paris Place d’Italie, Le Havre, Strasbourg, Metz), 3 magasins Citadium (Paris Champs Élysées, Paris Nation, Toulon)", indique un communiqué de la direction relayé par la CGT Printemps.

"On a eu un CSE ce matin, 450 emplois sont concernés par un Plan de sauvetage de l'emploi, dont 330 dans les magasins Printemps et 120 chez Citadium", a indiqué à l'AFP Jean-Jacques Liebert, délégué syndical central CGT, un chiffre confirmé par la CFDT.

Selon un membre du groupe cité par l'agence de presse, l'"information-consultation" des salariés n'est pas encore "pas lancée" et devait durer quatre mois. "Les fermetures de magasins pourraient s'étaler jusqu'en janvier 2022", et "428 postes pourraient être concernés" sur un total de 3 000.
 

"On paye les pots cassés"

Outre la Covid-19, le groupe justifie cette restructuration pour "réduire sa structure de coûts et investir dans un plan de relance ambitieux pour renouer avec le succès" et explique dans le communiqué évoluer "sur un marché structurellement difficile et détérioré par la succession de crises conjoncturelles (attentats, manifestations des gilets jaunes, grèves)".

Printemps veut développer trois secteurs de croissance en investissant 40 millions d'euros par an sur trois ans :
  • Faire du digital et de l’omnicanalité, un levier important de croissance, 
  • Réinventer l’expérience retail et renforcer la différenciation de son offre, 
  • Redévelopper son socle de clientèle. 
"On ne comprend pas les choix qui ont été faits, la stratégie, c'était de mauvais choix, par exemple à Strasbourg d'avoir laissé partir la clientèle locale et d'avoir misé sur le luxe", affirme Martine Ebersold, déléguée CGT au magasin de la capitale alsacienne. "Ca fait sept ans qu'on alerte, mais on n'a pas été écouté et aujourd'hui on paye les pots cassés".
 

D'autres enseignes à l'affût ?

Certains grands groupes pourraient voir dans cette crise une aubaine. "Il y a énormément d'activités qui seraient susceptibles de reprendre des locaux aussi grands dans Paris, c'est très rare", pense David Brami, co-fondateur du groupe Point de vente, spécialiste en immobilier commercial et cite ainsi des cinémas ou des enseignes comme Ikea qui pourraient prendre le relai.

Selon lui, "les loyers peuvent jouer sur la fermeture de ces locaux. Souvent quand le loyer est trop important, l'enseigne se dit : 'on n'arrête l'hémorragie, on rend les clefs, on verra plus tard'. Ce n'est pas dit que le printemps ne rouvre pas plus tard, d'ici quelques années".

Le groupe Printemps promet d'instaurer diverses aides comme des congés de reclassement, des aides à la formation, à la mobilité géographiques et dit vouloir étudier la reprise par des éventuels repreneurs.
 
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