Le pic de la septième vague de Covid devrait être atteint la semaine prochaine dans la région francilienne selon le président du Conseil Scientifique Jean-François Delfraissy.
La région francilienne est touchée depuis quelques semaines par une septième vague de contaminations à la Covid-19. Le variant BA.5 circule de manière continue en région parisienne. Tous les départements d'Île-de-France affichent un taux d'incidence supérieur à 1 000 cas pour 100 000 habitants.
Si le nombre de cas augmente quotidiennement, la tension hospitalière reste modérée dans la plupart des départements. Seule la Seine-et-Marne, où la tension est estimée à 56% selon les données de CovidTracker, dépasse les 50% de lits occupés par des patients Covid en réanimation. À propos de la flambée des cas dans la région, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, explique que l'Île-de-France devrait connaître le pic de la septième vague la semaine prochaine.
"Les dernières données sur le taux de séropositivité, sur un nombre de marqueurs précoces, suggèrent - mais à prendre avec précaution -, qu'il y a une forme de ralentissement qui est en train de se produire en région parisienne, qui a été la région initialement la plus touchée par le variant BA.5", a-t-il expliqué au micro de nos confrères de France Inter ce lundi.
Face à cela, il assure néanmoins que le système de soins "va tenir". "On a l'impression que la vitesse d'accélération est en train de baisser. On va avoir un impact sur le système de soins qui va être plutôt fin juillet, mais qui pourrait être maîtrisé", a-t-il affirmé.
Des projections à la hausse pour les admissions à l'hôpital
Les craintes du président du Conseil scientifique quant à une mise sous tension du système hospitalier lors de la semaine prochaine sont confirmées par les projections de l'Institut Pasteur. Les modélisations de l'institution de recherche parisienne font en effet état d'une augmentation de la tension dans les hôpitaux franciliens à prévoir pour les prochaines semaines. Ainsi, le dernier bulletin de projections datant du 7 juillet dernier prévoit une augmentation constante et significative des admissions à l'hôpital et en soins critiques dans la région pour la semaine à venir.
Par conséquent, le nombre de lits occupés en réanimation devrait également augmenter de manière constante jusqu'au 18 juillet prochain. En guise de nuance, l'Institut Pasteur indique que la projection du nombre de lits occupés "pourrait être pessimiste". En cause, le nombre de patients actuellement hospitalisés "pourraient être inférieurs à ce qu'indiquent les données" estime l'institut qui précise que "cela pourrait être lié au rallongement des délais de saisie pour les sorties d'hôpital".