A 18h30, Rachida Dati débattra face à Anne Hidalgo dans un amphi de Sciences-Po. UN débat retransmis par I-Télé. Une exposition maximale pour la maire du VII ème. Les autres candidats à la primaire UMP sont-ils jaloux ?
Jour de gloire pour Rachida Dati. Au sens warholien du terme. Jour d'exposition médiatique en tout cas. Une heure de débat face à Anne Hidalgo à Sciences-Po, diffusé sur une chaîne info à 18h30.
De quoi pimenter la curiosité de ceux qui pensent que Rachida Dati s'engage mollement dans le combat de la primaire UMP qui va désigner son candidat à la mairie de Paris. De quoi aussi lui donner un avantage en ce début de campagne.
Des téléspectateurs interessés
Le temps d'une journée, elle va incarner en solo l'opposition à la candidate socialiste.
Qu'en pensent les concurrents UMP de la maire du VII ème arrondissement ? Jugent-ils ce débat fair-play ? Et vont-ils surtout regarder le débat ?
"Non je ne peux pas, je tiens une réunion au même moment", répond Jean-François Legaret. "Mais je regarderai en replay, car évidemment cela m'intéresse", ajoute-t-il.
Pierre-Yves Bournazel sera lui à l'inauguration du nouveau Louxor, puis ensuite sur le plateau de France24.
"Je regarderai le débat avec passion", explique Franck Margain. "J'espère que Rachida sera incisive, mais je lui fais confiance, elle n'a pas la langue dans sa poche. Et puis en tant que candidat à la mairie de Paris, je vais étudier avec soin ce que dira Anne Hidalgo", poursuit le conseiller régional d'Ile de France.
Des téléspectateurs jaloux ?
Mais ce débat intervient en plein début de la campagne des primaires UMP pour la mairie de Paris. Une campagne que tout le monde souhaite fair-play. Cette confrontation avec Anne Hidalgo, prévue de longue date, est-elle déjà une première entorse aux régles d'équité entre les candidats.
"Je ne voudrais pas que ce soit toujours les mêmes en vedette. Il faudrait qu'il y ait un minimum d'égalité entre les candidats. Il y en a que pour Dati et NKM. 9 pages dans le Figmag sur Nathalie, même pour Sarkozy, ils n'en n'ont jamais fait autant", ironise Jean-François Legaret.
"Je trouve cela indamissible. Déjà que je suis sous-médiatisé. Moi aussi je vais présenter mon programme à Sciences-Po dans les prochains jours, mais on ne me propose pas d'avoir Anne Hidalgo, face à moi", plaisante Franck Margain.
"Rachida a le droit de débattre avec qui elle veut. Elle a une proposition. Elle en profite et elle a bien raison. Mais ce n'est pas à Anne Hidalgo de choisir son adversaire pour la mairie de Paris, c'est aux parisiens", juge plus politique Pierre-Yves Bournazel.
Quand à Nathalie Kosciuscko-Morizet, son entourage assure que ce débat Hidalgo Dati ne la dérange pas et "qu'elle n'en prend pas ombrage".
NKM rencontre Bournazel
Pierre-Yves Bournazel a rencontré en fin de matinée Nathalie Kosciusko-Morizet à l'Assemblée nationale. Ils ont discuté de cette campagne des primaires, réaffirmant une volonté commune que cela se passe bien. NKM devrait ainsi rencontrer dans les prochains jours les autres candidats.
Selon ses proches, elle devrait les sensibiliser à ce qu'ils ont en tous en commun : la mobilisation des électeurs parisiens. Le vote électronique est en effet ouvert à tous, mais il faut se signaler auprès de l'organisation pour obtenir ses codes. Une petite difficulté supplémentaire dans le contexte Cahuzac
Et à Paris, on trouve que l'UMP nationale ne semble pas mettre beaucoup d'entrain à promouvoir la primaire parisienne. Aucune mention de cette élection, sur la page d'accueil du site du parti de Jean-François Copé par exemple, alors qu'on estime qu'elle peut être bénéfique pour l'image du parti.
De ce point de vue, la mise en lumière du processus de la primaire via Rachida Dati, ne peut pas être une mauvaise chose pour la mobilisation même si ce débat la place un court instant au centre des attentions.